A Tulle, les riverains du quartier de Cerice se réveillent les pieds dans l'eau

La Céronne est sortie de son lit ce vendredi matin 21 juin, à Tulle, dans le quartier de Cerice suite aux fortes pluies de la nuit. Quelques caves inondées, mais pas de gros dégâts. Pour autant, les riverains n'avaient jamais vu le ruisseau aussi haut.

Ce vendredi matin 21 juin, c'est un bruit "bizarre" qui a mis la puce à l'oreille de David Labrune lorsqu'il s'est réveillé. Il a rapidement compris qu'il s'agissait de la Céronne, ce ruisseau qui borde sa propriété, rue du Coupard à Tulle.

"A 7 heures du matin, l'eau est montée d'un coup, c'est déjà bien redescendu", observe le riverain sur les coups de 9 heures. L'eau a atteint sa cave et sa grange, toujours inaccessibles. Dans le jardin, la rivière baigne le jardin et vient lécher le portillon. "Cet automne, l'eau est déjà montée deux fois au portillon, mais pas plus", observe le riverain qui, en 20 ans, n'avait jamais vu ça.

À quelques centaines de mètres, à Cerice, rue de la Borie sèche, Guy Zemskeris a, lui aussi, été surpris par la soudaine montée des eaux qui ont envahi son garage. À la hâte, il a surélevé réfrigérateur et congélateur. "Mais je pense que le "congel" est mort", pressent-il.

J'avais 20 cm sur tout le bas de la maison.

Il a aussi sorti en vitesse voitures et motos qu'il a placées chez le voisin. "Tout ça, c'était un lac", montre-t-il, balayant un espace allant de la rivière à sa porte de garage. Les pompiers sont venus, ont asséché les locaux, se sont assurés qu'il n'y avait pas de pollution.

"J'habite là depuis 17 ans, je ne l'ai jamais vue aussi haute, même si la Céronne est sortie deux fois cet hiver dans la pâture", poursuit Guy.La Céronne est sortie de son lit

Sa voisine, Stéphanie Perrier, adjointe à la mairie de Tulle, note qu'"avec le réchauffement climatique, ça va arriver de plus en plus souvent. On va devoir s'équiper de sacs de sable et de pompes pour être au taquet quand l'eau monte".

Jérémy Novais et Gérard Faugères, des élus tullistes, étaient sur place. "On va prendre un arrêté par sécurité pour empêcher l'accès aux berges. Elles sont très abîmées, on va travailler sur ces berges pour que ça ne se reproduise pas".

Les pompiers, eux, ont lancé des opérations de reconnaissance en aval pour s'assurer que l'écoulement ne soit pas obstrué.

Laetitia Soulier