National 3 : pourquoi Chamalières a décidé de prolonger son entraîneur Kevin Pradier, malgré la relégation
C’est avec Kevin Pradier, prolongé d’une saison, que Chamalières a décidé de repartir. Sur la base d’un nouveau projet visant à « la stabilité du club en N3 ».
Gilles Labre, directeur sportif du FCC, explique cette prolongation proposée à l’entraîneur : « Déjà, le fait que tous les joueurs, quasiment, étaient derrière lui. Et notamment les joueurs qu’on souhaitait conserver, le noyau dur. Ça, c’est un paramètre non négligeable. Et si on fait le bilan, la première saison était très bonne, la deuxième, forcément avec la relégation, moins bonne, mais dans le contenu, on aurait pu et dû se maintenir : ça veut dire qu’on n’était pas très loin, que le travail a été correct. »
En quoi ce travail aurait « dû » se prolonger en N2 ? « En fait, il n’a pas manqué grand-chose, juge Gilles Labre. On a failli sur le plan offensif surtout et on en a souffert toute la saison. Il y a des matchs, ici, qu’on aurait dû gagner, deux surtout, Toulouse et Andrézieux. Là, on s’est tiré une balle dans le pied. »
« Ce n’est aucunement un choix par défaut »Le N2, Kevin Pradier de son côté, a été vraiment tout proche d’y rester... ailleurs qu’à Chamalières. À Jura-Sud, plus précisément, 4e de la poule du FCC. Avant que ne s’engage un jeu de chaises musicales avec deux clubs du sud notamment. Jeu dont l’intéressé, convenant avec une louable humilité qu’« en sortant d’une saison pas réussie, le téléphone sonne moins que dans le cas inverse », ne veut pas être considéré comme en étant une « victime ».
Car si crève-cœur, il doit y avoir pour Kevin Pradier, ce n’est assurément pas de rester au FCC mais bien de ne pas le voir un étage plus haut : « Ce n’est aucunement un choix par défaut de repartir en N3 à Chamalières. D’autant que j’estime très clairement que je n’ai pas fait la saison que j’aurais dû, de mon côté. Et puis être à Chamalières, c’est quand même intéressant, à 31 ans, de vivre une troisième saison consécutive d’entraîneur d’un club de championnat national. »
Des propos qui trouvent un bel écho chez Gilles Labre : « Pour lui, jeune entraîneur, c’est un challenge à relever. Gérer une descente en restant dans le même club, c’est formateur. Mais on veut stabiliser le club en N3 et la philosophie, c’est d’être un club tremplin, pour les joueurs, comme ça a été le cas pour Orphée (Mbina) et Arthur (Mai) mais aussi pour des éducateurs, des entraîneurs. On le voit avec Kevin, qui est venu de la R3 et a été contacté cette année par des clubs de N2, ou pour Alexandre Ferreyroles, son adjoint, qui intègre le Puy ».
Jean-Philippe Béal