Dette, inflation… Les derniers chiffres de l’Insee sur l’économie française
Selon les données publiées par l’Insee vendredi 28 juin, la dette publique continue de grimper pour atteindre les 110,7 % du PIB à la fin du premier trimestre. En revanche, la consommation des ménages a connu un fort rebond en mai, tandis que l’inflation est repartie légèrement à la baisse en juin. L’Express fait le point.
La dette publique grimpe à 110,7 % du PIB
La dette publique de la France a grimpé à 110,7 % du PIB à la fin du premier trimestre, contre 109,9 % (revu en baisse) à la fin de 2023. L’endettement public du pays, qui s’est massivement accru depuis la crise sanitaire, a augmenté de 58,3 milliards d’euros pour atteindre 3 159,7 milliards d’euros, a précisé l’Institut national de la statistique, alors que le mauvais état des finances publiques est un des sujets centraux de la campagne des législatives anticipées.
La dette publique est en repli par rapport au premier trimestre 2023 (111,9 % du PIB). La hausse enregistrée sur les trois premiers mois de l’année provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+ 44,4 milliards d’euros), quand celle des administrations de sécurité sociale a progressé de 12,9 milliards d’euros. En revanche, la dette des administrations publiques locales est restée quasiment stable (+ 0,8 milliard), comme celle des organismes divers d’administration centrale (+ 0,2 milliard).
Rebond de la consommation des ménages
La consommation des ménages a connu un fort rebond en mai, en hausse de 1,5 % en volume par rapport au mois d’avril, portée par l’augmentation de la consommation alimentaire (+ 2,4 %) et de la consommation d’énergie (+ 3,9 %). Cette hausse de la consommation des ménages en mai fait suite à une baisse de 0,9 % lors du mois précédent tandis que sur un an, la consommation des ménages est en hausse de 0,9 %.
La consommation alimentaire des ménages suit la même dynamique, avec une forte hausse en mai (+ 2,4 %) après une chute en avril (-3,2 %), portée selon l’Insee par un regain de consommation de viande, de fruits et légumes, ou encore de pâtes. Malgré ce rebond, la consommation alimentaire demeure en baisse de 0,7 % sur un an.
Les dépenses en énergie sont l’autre principal facteur de hausse de la consommation des ménages en mai. Elles augmentent de 3,9 % après avoir déjà progressé de 1,4 % en avril. Finalement, seuls les achats de biens fabriqués sont en légère baisse (-0,3 %), "sous l’effet de la baisse des achats de biens durables et des dépenses en habillement textile", note l’institut statistique.
L’inflation repart à la baisse en juin
L’indice des prix à la consommation a lui progressé de 2,1 % sur un an en France au mois de juin, en léger reflux après 2,3 % en mai, a indiqué l’Insee vendredi dans un communiqué. L’inflation reprend ainsi sa lente décrue après une légère bosse en mai, où elle avait progressé de 0,1 point par rapport au mois d’avril (2,2 % sur un an). En juin 2023, elle atteignait encore 4,5 %.
Le repli constaté en juin s’explique à la fois par un "ralentissement" de la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, et une évolution au même rythme qu’en mai des prix du tabac, des produits manufacturés et des services, détaille l’Institut national des statistiques et des études économiques dans cette première estimation (Insee) qui devra être confirmée mi-juillet.