Les locataires de la résidence seniors les Lucioles fébriles en attendant la décision du tribunal de Tulle
Par un jugement en date du 5 avril 2024, le tribunal judiciaire de Tulle a ouvert une procédure de redressement judiciaire de l’association Les Lucioles, propriétaire et gestionnaire de la résidence seniors située boulevard du Marquisat. La date de cessation des paiements, à savoir celle où l’association n’avait plus la trésorerie suffisante pour régler ses dettes a été fixée au 31 janvier 2024. C’est demain mercredi 3 juillet à 9 heures que le tribunal doit se réunir pour décider de l’avenir des Lucioles.
InquiétudeLa semaine dernière, les locataires dont 42 sur 50 sont adhérents à l’association Les résidents seniors du Marquisat, se sont réunis toujours aussi inquiets de l’avenir de cette résidence qu’ils ont choisie et dans laquelle ils se trouvent bien.La seule chose espérée par les locataires, c’est de pouvoir rester dans les murs. Ils croient savoir qu’il y aurait eu jusqu’à cinq repreneurs en jeu « mais beaucoup de privés ». « D’où des inquiétudes », lâche Corentin Gourvenec, président de l’association, qui ne cache pas le stress généré par la situation, le malaise et les pépins de santé. Ce qui préoccupe notamment les locataires de la résidence seniors, c’est l’augmentation des charges (aujourd’hui de 67 euros) et celle des loyers.
« Orpea aurait décliné car pour eux, il faudrait multiplier les loyers par deux », avance Corentin Gourvenec. Les locataires ont fait remonter un cahier de doléances aux administrateurs. Claude Laferre, résident, est, lui, très heureux de son appartement mais se questionne. « J’ai mis mon appartement en ville en location pour venir ici. J’ai un budget mensuel à tenir, on a déjà accepté une augmentation du loyer de 3,5 %. Si ça augmente trop, on prend la valise et on s’en va ! ».
De la colèreMartine est très en colère et s’attend à partir alors qu’elle n’a aucune solution de repli. « Je suis très en colère contre Mme Taysse (ndlr l’ancienne présidente des Lucioles, N.D.L.R.). Ils nous ont laissés tomber et se sont comportés comme des malpropres ». Martine est pourtant attachée à la résidence dans laquelle : « on a créé une seconde famille ». D’autres résidentes, elles aussi, sont tombées amoureuses de leur appartement. « La terrasse, le jardin… c’est ce qui m’a fait venir », glisse Marie-Josée.
Ils se sont comportés comme des malpropres
Augmentation des tarifs, vente à la découpe… les questions sont nombreuses. « Globalement, pour sauver la résidence, il faut rester sur les tarifs actuels », reprend Corentin Gourvenec qui craint que la résidence se vide de moitié avec une forte augmentation des loyers et s’interroge sur l’absence de politique commerciale avec actuellement 50 logements loués sur 59. Réponse du tribunal le 3 juillet.
Laetitia Soulier