Pourquoi les médias scolaires de l'académie de Clermont-Ferrand collectionnent-ils les prix nationaux ?
L'académie de Clermont-Ferrand compte une centaine de médias scolaires : journaux, webradios, webTV. Chaque année, plusieurs d'entre eux décrochent des prix dans des concours nationaux. Des distinctions qui ne doivent rien au hasard : elles récompensent le travail d'éducation aux médias réalisé et accompagné dans les établissements.
Les médias scolaires de l'académie de Clermont-Ferrand s’illustrent régulièrement dans les concours nationaux par la qualité de leurs productions. A l’image de Péron TV, webTV du collège de Cérilly (Allier), du P'tit Berthelot, journal de l'école de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), de Radio Cham', webradio du lycée Valéry-Giscard-d'Estaing à Chamalières, et de LdV médias, webTV du lycée Léonard-de-Vinci à Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire), dont le palmarès s'étoffe tous les ans.
Des voix d'élèves sur la radio L'écho du buisson, à Clermont-Ferrand
Pourquoi l'académie compte-t-elle autant de brillants ambassadeurs du travail d'éducation aux médias effectué dans les établissements scolaires ? Eléménts de réponses avec Nicolas Rocher, co-référent académique pour l’éducation aux médias et à l’information.
Combien y a-t-il de médias scolaires dans l'académie de Clermont-Ferrand ?
On a une centaine de médias connus et recensés, avec, officiellement, dix webTV et 55 webradios : 15 dans l’Allier, sept dans le Cantal, huit en Haute-Loire et 26 dans le Puy-de-Dôme. Pour les journaux, il est difficile d’avoir un recensement très fin. On en connaît une vingtaine, mais ils sont deux fois plus à mon avis.
Quel est l’intérêt d’un média scolaire ?
Il permet d’abord de travailler des compétences d’élèves : l’écriture, la compréhension, l’argumentation et l’oral. Avec la dimension collective des apprentissages, il y a des compétences psycho-sociales, comme le fait de travailler à plusieurs sur un projet. Il faut discuter, faire des critiques, défendre son point de vue… On travaille enfin des compétences citoyennes, comme le recul critique. Construire l’information, c’est, pour les enfants, le meilleur moyen d’arriver à évaluer les informations qu’ils consomment. Et n’oublions pas que ça donne une image valorisante d’un établissement et de ses élèves.
Les médias de l’académie se distinguent tous les ans dans les concours nationaux. Comme l’expliquez-vous ?Je vois plusieurs explications. Depuis quelques années, on a un soutien du rectorat en matière d’éducation aux médias. Par exemple, on nous a donné des moyens supplémentaires pour la formation. Notre force, ici, c’est de pouvoir faciliter les envies que peuvent avoir les enseignants. Grâce à l’implication de nos deux coordonnateurs Clemi (*), ils savent qu’ils trouveront un interlocuteur, des ressources, des partenaires de premier niveau. On a la chance dans l’académie d’avoir réussi à constituer un cercle de partenaires proches, faciles à contacter et qui font profiter de leur savoir-faire, à commencer par La Montagne, la fondation Varenne, l’association L’onde porteuse, l’Arcom…(*) Le centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif.
Isabelle Vachias