L'entre-deux tours de Christine Pirès-Beaune (NFP, PS) sur la 2e circonscription : une campagne "courte et à fond"

A peine le temps de relever la tête, car cette course-là n’est pas un marathon, c’est un 100 mètres. Pas le temps de souffler non plus. "La campagne est courte, il y a peu de temps et on n’a pas d’autres solutions que d’avancer à fond. Mais j’ai la chance d’avoir une équipe et même des gens que je ne connais pas qui me proposent de m’aider. Ça fait du bien !", sourit Christine Pirès-Beaune.

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Dès lundi matin, dans sa permanence de l’avenue Virlogeux à Riom, la députée sortante (Nouveau Front populaire, PS), arrivée en tête sur la 2e circonscription du Puy-de-Dôme avec 36,20 %, est au travail avec une équipe resserrée. Autour d’elle, sa collaboratrice Charlotte Watine, son directeur de campagne Alain Bussière et son mandataire financier Aude Bernard pour deux tâches à mener.

D’abord, rédiger la profession de foi de la candidate. "On avait déjà anticipé un second tour contre le RN, sans triangulaire", explique la candidate. Si le recto était déjà quasi prêt, le verso se devait d’être en phase avec l’actualité. "On ne voulait pas reprendre le même qu’au premier tour que les gens ont gardé, mais donner aussi des nouvelles", décrit Christine Pirès-Beaune. Il y est ainsi question de son action en tant que député sur le terrain, "sur ce qui fait ce que je suis, ma rigueur et sur mon attachement aux valeurs de la République".

La sortante se fait aussi plus dure vis-à-vis du RN, "dangereux pour les classes populaires et les classes moyennes.

Les programmes ne sont pas lus aujourd’hui. Les gens se font une opinion en regardant BFM, TikTok ou Instagram et ça ne suffit pas à mon sens

Après ce travail d’écriture, l’équipe était ensuite, en début d’après-midi, dans une agence de communication de Clermont-Ferrand pour finaliser le travail et tout envoyer à l’imprimeur, à Mozac.

Tout devait être validé, le soir même à 18 heures, par la commission de propagande à la préfecture avant d’être acheminé à la Grande Halle, "avant mercredi midi". Un total de 99.115 exemplaires mis ensuite sous plis, tandis que d’autres exemplaires ont été conservés par la candidate pour être distribués par ses équipes en porte-à-porte ou sur des sites, des usines aux sorties d’écoles. Pour le premier tour, son "quatre pages" avait été distribué sur les 138 communes par des bénévoles, soit une équipe forte de 250 à 300 personnes.

C’était aussi tout l’objet de sa deuxième tâche du jour, d’analyser les résultats commune par commune pour sélectionner des secteurs d’intervention à Saint-Éloy-les-Mines, Combronde ou Montaigut-en-Combraille. Une vraie course en relais. 

François Jaulhac