Un projet de microcentrale hydroélectrique à l’étude à Brives-Charensac

L’enquête publique touche à sa fin. Elle se termine demain, vendredi. Débutée début juin, cette procédure s’inscrit dans le cadre d’un projet porté par l’Agglomération du Puy. Celui-ci consiste à réaliser une microcentrale hydroélectrique là où se trouvait l’ancien moulin du seuil de la Minoterie à Brives-Charensac, sur la Loire.D’après les documents du projet, consultables au sein de la mairie brivoise, ce projet permettrait « de valoriser le potentiel hydroélectrique de la Loire », dans l’objectif de disposer d’un outil de production d’énergie renouvelable capable d’assurer une production annuelle comprise entre 1.150 (dans le meilleur des scénarios) et 407 MWh (avec la turbine la moins performante et au cours d’une année à faible potentiel hydrologique). De quoi couvrir les besoins des clapets du seuil et d’une partie de la commune (*). Soit l’équivalent de la consommation moyenne de 300 à 800 foyers de deux personnes.

L’étude de faisabilité a été réalisée en octobre 2017. Tel qu’il est présenté, le projet prévoit d’installer la microcentrale en rive gauche, entre le seuil de la Minoterie et la médiathèque. Le canal d’amenée et la grille seraient positionnés dans la passe, au niveau de la médiathèque et la turbine serait installée dans l’ombre hydraulique, à l’aval de la médiathèque, derrière le bâtiment. Les équipements électromécaniques seraient dans la médiathèque, avec le poste de contrôle de commande des clapets du seuil de la Minoterie.Le projet « n’est pas de nature à modifier la continuité écologique », car il s’agit d’un ouvrage existant équipé d’une passe à poissons, assurant la libre circulation des espèces biologiques. Concernant les nuisances sonores produites par le fonctionnement de la turbine et des équipements électromécaniques, le dossier stipule qu’il « faudra à minima établir dans le cahier des charges le besoin d’une isolation phonique pour toutes les ouvertures ».Pour le volet équipements, la microcentrale serait équipée d’une turbine Kaplan. Il s’agit d’un mécanisme hydraulique adapté aux faibles chutes. Quatres scénarios ont été étudiés avec deux turbines différentes : une Kaplan multi et une Kaplan PMG, sur la base des valeurs de débits relevés ces dernières années et sur une année à faible potentiel hydrologique. Dans le plus mauvais des cas, la microcentrale électrique rapporterait 63.000 euros par an. Ce montant pourrait grimper jusqu’à 185.000 euros dans la meilleure des hypothèses. Le coût de maintenance de l’équipement est estimé pour sa part à environ 6.500 euros par an. 

Céline Demars

(*) La consommation annuelle moyenne d’électricité d’un foyer de 2 personnes en France est de 1.475 kWh.