Escroquerie, délits routiers, recels de vols… : "Une sacrée réputation à Issoire"

À l’audience, il reconnaît tout. Mais lors de sa garde à vue, le prévenu avait refusé de s’exprimer. "J’étais trop ivre mort pour parler…", explique ce Puydomois de 55 ans.L’affaire a démarré le 31 août 2023. À Issoire, une patrouille des gendarmes croise la route du prévenu au volant d’une Polo signalée volée. Contrôle. Lorsque les militaires approchent, le conducteur jette les clefs. Mais c’est bien lui qui conduisait, sans permis de surcroît.

Là, il indique qu’un ami lui a prêté cette voiture et que les papiers se trouvent chez lui. Les gendarmes le conduisent donc à son domicile mais, une fois sur place, il tente de leur claquer la porte au nez.Une fois à l’intérieur, le mis en cause se sert l’apéritif alors que les forces de l’ordre cherchent lesdits papiers. "Le véhicule, c’était un ami qui m’avait prêté les clefs, je savais qu’il était volé", assure le prévenu à la barre.Ce jour-là, les gendarmes découvrent également dans le domicile quantité de bouteilles d’alcool dérobées quelques jours plus tôt dans le supermarché du coin. "Je les ai eus dans un magasin qui a fait faillite", se défend le quinquagénaire. "Elles avaient pourtant encore les dispositifs antivol", oppose le président Anthony Miraoui.

Deux vélos volés sont également saisis dans la maison. "Je fais des brocantes, j’achète des trucs à droite, à gauche. Je les avais achetés 50 €", poursuit le Puydomois. "Quand on me vend un vélo qui vaut 1.500 € à 50 €, je trouve ça suspect", rétorque le magistrat.

Le dossier regroupe d’autres faits. Quelques jours plus tôt, le 18 août 2023, l’Issoirien avait tenté de régler des achats pour 272 € à Carrefour, avec un chèque volé et avait présenté une pièce d’identité qui avait été perdu par son propriétaire.La caissière avait prévenu la sécurité, mais le quinquagénaire avait pris la poudre d’escampette par l’issue de secours, filmé par les caméras de surveillance.

Enfin, le 2 février de la même année, il circulait sur un cyclo de 50 cm3 sur l’A75, ce qui est interdit. Contrôlé par les gendarmes, il roulait avec 1,66 g d’alcool dans le sang. "Ma sœur se trouvait mal, je suis parti d’Issoire pour aller la rejoindre aux Martres-de-Veyre. Ça faisait long, c’est pour ça que j’ai pris l’autoroute."

L’homme a déjà trente mentions à son casier judiciaire, notamment pour des délits routiers et des vols. "Vous vous êtes fait une belle réputation à Issoire", souligne le président.Le client de Me Anne Lambert écope d’une nouvelle condamnation et de douze mois de prison. 

Julien Moreau