Au puy Mary, le Tour de France se met au vert

Pour éviter de dégrader les montagnes cantaliennes, une trentaine d'éco-volontaires sera chargée de sensibiliser les spectateurs. Un dispositif qui vise à réduire l’impact environnemental de la Grande Boucle.

Sur le bord de la route du Tour de France, mercredi prochain, Vincent Cormouls occupera le poste d’éco-volontaire au niveau du pas de Peyrol, « parce que c’est le plus beau » précise-t-il. Son rôle : informer et sensibiliser les supporters pour que la montagne reste telle quelle après le passage du peloton. « Quand je me balade en montagne, je vois encore des gens ramasser des fleurs ou jeter leurs emballages » regrette-t-il.

Je fais partie du public du Tour de France depuis mes sept ans. Cette année, j’ai voulu m’engager localement

Pour éviter ces comportements, trente éco-volontaires veilleront sur les sommets du Cantal durant le passage du Tour. Alors que le col de Néronne, le pas de Peyrol et le col du Pertus s’apprêtent à voir défiler les cyclistes, le Grand site du puy Mary et le Parc des volcans d’Auvergne recrutent des volontaires pour les préserver.Un défi pour Vincent Cormouls. Responsable en développement de logiciels, il est plus souvent derrière son ordinateur qu’au contact du public. « C’est un test. Ensuite, j’aimerais être bénévole sur tout le Tour, pendant un mois. »

Passionné de cyclisme sur route et de trail, il est impatient de faire découvrir les paysages cantaliens. En attendant la réunion d’information de mercredi matin, il se prépare en révisant la définition de Grand site de France.

Le dispositif avait déjà été mis en place lors du dernier passage du peloton en 2020. « Le public nous a demandé si on comptait recommencer, ça nous a motivés à renouveler l’expérience, explique le Grand site du puy Mary, les spectateurs étaient demandeurs car les éco-volontaires sont pleins de conseils sur le territoire, sur les paysages à voir et le patrimoine de la région. » Le Tour de France attire beaucoup de supporters sur les hauteurs, mais l’équipe n’est pas inquiète, « On accueille des amoureux de la montagne », s’enthousiasme le Grand site.

À cela s’ajoute l’accompagnement du Tour lui-même. Ramassage des déchets et réduction du matériel installé, le village ne laisse que peu de traces derrière lui. Des filets seront aussi installés par le Grand site du puy Mary dans les ravins pour éviter que déchets ou projectiles ne tombent trop bas.

Le Tour de France dans le Cantal, une histoire déjà riche et encore à écrire

Cela fait une dizaine d’années que la compétition tente de réduire son impact sur l’environnement. Elle encourage d’ailleurs à faire du covoiturage, voire à venir à vélo pour encourager le peloton.

Mona Bru