Gaza : l'aide humanitaire est «inexistante», selon l'ONG Norwegian Refugee Council
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit ce 9 juillet «consterné» en raison du déplacement forcé d'une partie de la population gazaouie vers les localités ouest et sud de l'enclave. Les zones où les civils sont évacués sont également prises pour cible par l'armée israélienne.
Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des Gazaouis ont affirmé avoir entendu des tirs d'hélicoptères, «des explosions et de nombreuses fusillades» dans les secteurs méridionaux de l'enclave gazaouie.
De son côté, Tsahal a indiqué ce 9 juillet «poursuivre son opération antiterroriste dans la ville de Gaza», où les soldats «ont éliminé des dizaines de terroristes».
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a noté que la localité sud de Deir el-Balah, vers laquelle les Gazaouis sont poussés à fuir, était «déjà fortement surpeuplée de Palestiniens déplacés» et qu'il y avait «peu d'infrastructures et d'accès à l'aide humanitaire».
Des localités palestiniennes surpeuplées
Deir el-Balah, ville située à mi-distance entre Gaza City et Rafah, accueille déjà des déplacés qui ont fui les bombardements dans le sud de l'enclave palestinienne. En effet, l'armée israélienne a récemment enjoint les populations de Rafah et de Khan Younès de se rendre à Deir el-Balah.
La responsable de l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC), Maysa Saleh, qui s'est rendue sur place, a déploré le 8 juillet la détérioration de la situation humanitaire.
«La première question qui se pose chaque matin est la même : "Qu'allons-nous manger aujourd'hui ?" Pendant mon séjour à Deir el-Balah, je n'ai rien vu qui ressemble à de l'aide. Elle est presque inexistante», a-t-elle souligné à son retour, citée par l’AFP.
De son côté, le Hamas a fait évoluer sa position dans les négociations pour la libération des otages, n'exigeant plus un cessez-le-feu immédiat. Le mouvement islamiste palestinien a de surcroît accusé Benjamin Netanyahou d'entraver les pourparlers.
Alors qu'une délégation israélienne est à Doha pour négocier, le Premier ministre israélien a fait part de nouvelles exigences sur l'enclave gazaouie le 7 juillet. «Tout accord permettra à Israël de reprendre le combat jusqu’à ce que ses objectifs de guerre soient atteints», a-t-il ainsi souligné. En clair : l'élimination des capacités militaires du Hamas. Il a également exigé la fin de la contrebande d'armes entre l'Égypte et la bande de Gaza qui permet, selon lui, au mouvement palestinien de se réarmer, l'impossibilité d'un retour des combattants du Hamas qui ont fui et enfin la libération d'un maximum d'otages «sans porter atteinte aux autres objectifs de la guerre».