Mondial U20 : sérieux et appliqués, les Bleuets de Ferté s'imposent face au Pays de Galles et se qualifient en demie

Les jeunes rugbymen français se sont imposés face à de valeureux Gallois dans leur troisième et dernier match de groupe du Mondial U20 ce mardi au Cap et se qualifient pour les demi-finales.

Incertaine pendant un long moment, la rencontre entre la France et le Pays de Galles a finalement eu lieu malgré une météo capricieuse (bourrasques de vent, pluies torrentielles) qui a privé, plus tôt dans la journée, l'Irlande, de son match face à l'Australie.

Pour se qualifier pour les demi-finales de ce Mondial U20, les Bleuets devaient impérativement s'imposer en inscrivant quatre essais (bonus offensif) face à des Gallois qui n'avaient besoin, eux, que d'un simple succès. 

Couverts de boue, mais soulagés, dans une enceinte sud-africaine quasiment vide, les Français, largement vainqueurs du Pays de Galles (29-11), filent en demi-finale et sont toujours en lice pour un quatrième titre mondial consécutif.

Dans des conditions de jeu difficiles et sur un terrain qui se dégradait à quasiment chaque duel, la mission des Bleuets paraissait mal embarquée. D'autant plus lorsque les Gallois sanctionnaient les Français sur une pénalité dès la 3e minute. 

Difficile de progresser pour les Bleuets dans les premières minutes de jeu et face à des Gallois plutôt bien organisés en défense. C'était sans compter sur le Rochelais Hoani Bosmorin, qui permettait, grâce à un essai long de ligne, aux Français de prendre l'avantage au score (7-3, 7e). 

Alors que les conditions climatiques se faisaient de plus en plus rudes, avec de plus en plus de vent notamment, les Bleuets accentuaient en même temps leur pression sur la défense galloise. Et c'est presque logiquement qu'ils parvenaient à inscrire un nouvel essai par Thomas Lacombre (32e) et à repasser devant les Gallois (14-6).

Mondial U20 : malgré un essai de Ferté, la France s'incline sur le fil face à la Nouvelle-Zélande au terme d'un match fou

Dans les dernières minutes de ce premier acte, les Bleuets s'offraient même le luxe d'inscrire un nouvel essai par l'intermédiaire de Hoani Bosmorin, bien servi par Brau-Boirie (21-6, 38e). Dans une première mi-temps hachée, les jeunes Français, disciplinés et efficaces, rentraient aux vestiaires avec un bel avantage de 15 points sur les Gallois. 

Cette fois-ci, c'est vent dans le dos que les Français allaient pouvoir attaquer. Une situation dont les Gallois n'ont pas su profiter mais que les Bleuets comptaient bien exploiter. Encore plus tranchants et justes dans leurs transmissions, les Français accentuaient d'entrée la marque, avec un essai de Castro-Ferreira (26-6, 44e) et ne laissaient bientôt plus beaucoup d'air à des Gallois recroquevillés dans leurs 22 mètres, à l'instar d'un Mathis omniprésent dans les attaques françaises.

Sans idées, les Gallois peinaient à sortir de leur camp et à percer la défense française, toujours vigilante et déterminée à conserver son avantage au score. Mais plus les minutes passaient, plus les Gallois s'enhardissaient et progressaient dans le camp français, sur un terrain de plus en plus dégradé. Une période de domination qui se concluait par un essai, logique (26-11, 71e).

Les Bleuets, qui voyaient leur avantage se réduire, repartaient à l'assaut de l'en-but adverse et parvenaient à sanctionner à nouveau les Gallois sur une pénalité. La fin du match était plus poussive, mais la mission est accomplie pour les Bleuets qui auront su conserver leur avantage jusqu'à la fin de la rencontre.

Prochaine étape, dimanche 14 juillet (à 19 heures), jour de fête nationale, en demie, face à la Nouvelle-Zélande ou l'Angleterre.

La fiche technique

LE CAP (Athlone Stadium, Afrique du Sud) La France bat le Pays de Galles 29-11 (mi-temps : 21-6) Arbitre. M. Jauri Rivero.

Les points. France : quatre essais de Bosmirin (7e, 37e), Lacombre (32e), Catro-Ferreira (44e) ; une pénalité (74e) de Desperes-Rigou et trois transformations (8e, 33e, 38e) de Reus.Pays de Galles : un essai de Morse (71e) ; deux pénalités (3e, 26e) de Ford.

David Allias