Triple recordman du Cantal, Mickaël Loudes a décroché une médaille d'or aux championnats de France FSGT

Le coureur de Naucelles Team Cyclisme et d’Aurillac Athlétisme est devenu champion de France FSGT du 400 mètres et vice-champion sur 800 et 1.500. Au cours de sa préparation, il s’est emparé des records du Cantal sur 400, 800 et 1.000 mètres dans la catégorie masters.

À force de multiplier les sports et les clubs, les challenges et les défis s’accumulent. Venu du football, où il est encore licencié à Besse et Yolet, Mickaël Loudes est aujourd’hui sociétaire du Tennis-Club de Naucelles, d’Aurillac Athlétisme et de Naucelles Team Cyclisme. Lorsque ce dernier s’est affilié à la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail), à la fin de l’année dernière, le projet de participer aux championnats de France d’athlétisme est né. « Kevin Goubert (le président du NTC) m’a soumis l’idée. J’ai regardé les années précédentes, je me suis dit que je pouvais faire un podium. Mais de là à gagner… »

Le podium, il l’a assuré rapidement ce week-end de championnat à Champigny-sur-Marne, les 22 et 23 juin. Dès la première course, le 800 mètres, samedi, il a décroché l’argent. « C’était une belle course et l’objectif était atteint. J’ai pu me lâcher ensuite », confie-t-il. Et de quelle manière. Le lendemain, sur 400 mètres, il est allé chercher le titre de champion de France avant de conclure son week-end par une nouvelle médaille, d’argent, sur le 1.500 mètres.

La concrétisation d’un travail mené depuis plusieurs mois grâce d’abord au groupe piste du club d’Aurillac Athlétisme. « Il y a une vraie émulation et on se pousse vraiment fort », témoigne Mickaël Loudes. Grâce, aussi, au programme spécifique que lui a concocté l’entraîneur du club, Cyrille Dos Santos

J’avais un programme avec 4 ou 5 séances par semaine pour environ 7 heures. C’est la première fois que je faisais un entraînement si spécifique et le gain est énorme. J’ai gagné sept secondes sur 800 mètres

De quoi faire une razzia sur les records du Cantal masters au cours des meetings de préparation à ces championnats de France. À Aubière, en février, il fixe le record sur 400 mètres en 58” 97. À Aurillac, le 5 mai, celui sur 1.000 mètres en 2’53”91. À Issoire, enfin, celui du 800 mètres, en 2’10”70. Manque celui du 1.500 mètres, mais Mickaël Loudes l’a bien noté. « J’ai pris le record en salle, mais je n’en ai pas fait dehors. C’est un objectif. » La barre a été fixée à 4’28”40, en 2015, par Hervé Troupel.

Ce n’est pas le seul objectif à court et moyen terme de ce touche-à-tout. « Je vais d’abord me concentrer sur les 5 kilomètres de Parlan. C’est un trail sur courte distance, il n’y en a pas beaucoup. C’est ma course favorite. » Avant de s’attaquer à un autre défi, un peu plus audacieux : se tourner vers le décathlon. « Les disciplines sont à mon avantage avec le 400 mètres et le 1.500 mètres. En lancer, je m’en sors pas trop mal. Le défi, c’est la perche. » La première étape sera de faire un heptathlon en salle. « Il n’y a pas la perche, c’est plus abordable », estime-t-il.

Chez lui, il s’est déjà essayé au franchissement des haies, avec un bricolage maison. « Pour les derniers centimètres, on a mis des Lego© », plaisante-t-il en montrant les images de son installation artisanale lors de la cérémonie organisée par la FSGT du Cantal pour célébrer ses premières médailles nationales. « Ce sont des résultats exceptionnels », saluait pour l’occasion Kevin Goubert, président du NTC. « Il va créer des envies chez d’autres coureurs, estime ce dernier. On a déjà des demandes de licences en athlétisme. » Dans sa foulée, le Cantal pourrait bien trouver sa place sur la carte de l’athlétisme tricolore FSGT.

Mathieu Brosseau