Les trois coups de la révolution
L’acte 1, 14 juillet est une adaptation scénique d’un texte d’Éric Vuillard découpé en dix parties, dix flashes qui ouvrent chacun une fenêtre sur un moment, une personne, un geste, une mort, un franchissement. Le temps, la journée du 14 juillet 1789, est séquencé, laissant de côté la progression narrative pour lui préférer le prélèvement dramaturgique, la juxtaposition des moments comme la juxtaposition de morceaux dans un concert.
« Six acteurs dont un musicien en live convoquent l’énergie des événements historiques et le rapport que nous entretenons à leur célébration. En arrière-plan, la Révolution se cartographie et on prépare l’installation d’une fête collective comme événement et force d’action théâtrale. Confettis, boissons, chips : la scène devient l’agora formidable et populaire autour de laquelle se rassembler et construire un lendemain qui chante », explique la compagnie.
Dans un second temps, 7 Fois la révolution abolit la frontière entre la salle et la scène pour établir une fête commune. « Dans l’acte 2, les comédiens ont préparé sept tentatives pour enquêter sur les soulèvements désirables : des banlieues à Aurélien Barrau, en passant par la révolution au Liban, Marie-Antoinette qui pousse le bouchon du contemporain pour voir jusqu’où l’on peut aller, un massage philosophique collectif, une tentative d’invention des possibles avec le public, une invitation à soulever notre désir follement. Entre témoignage, théâtre documentaire, performance collective, proposition participative, braquage du réel, convocation du politique, c’est une archipélisation du fait théâtral qui est mise en jeu », annonce la compagnie.
Pratique. Prix libre, 2 h 15, Tél. : 05.55.83.09.09.