TourVoile. Final ce week-end
Ce 12 juillet, les Figaro Beneteau 3 se sont amarrés à Saint-Cast-le-Guildo, après une âpre bataille pour la tête de flotte lors de la dernière Grande Course de 160 milles depuis Le Havre. Après avoir longé les côtes nordistes et normandes, les marins ont enfin rejoint les rivages bretons, hérissés de rochers, promettant un dénouement spectaculaire pour ce Tour Voile 2024.
Auray Quiberon by Orlabay, déjà en tête à l’issue de l’étape entre Deauville et Le Havre, se place à nouveau en sommet du podium, devant La Réunion et Région de Bruxelles-Capitale.
Revirement de situation au classement général provisoire, avec chacun 74 points, Auray Quiberon by Orlabay, Dunkerque Voile et Projet de l’Arche au Havre, rebattent les cartes du prochain podium final. Le Tour Voile 2024 est loin d’être terminé !
Le spectacle était beau pour les visiteurs perchés sur ces falaises surplombant la mer à près de 70 mètres de hauteur. Et le suspense restait entier pour connaître les deuxième et troisième de cette Grande Course Le Havre-Saint-Cast-le-Guildo. Un véritable coude à coude entre les équipages belge et réunionnais jusqu’à la dernière bouée, avant le cap Fréhel.
« Nous nous attendions à une étape longue et mentalement prenante, souligne Gabriel Jean-Albert, à bord de La Réunion. Jules (Delpech) a été super bon, il nous a dégotté quelques petites opportunités qui nous ont permis de faire des gains significatifs et de nous rapprocher de la tête de course, avec un dernier avantage décisif lors du contournement du cap Fréhel. Nous avons réussi à nous glisser devant en attaquant un peu plus haut et plus rapide.. Nous avons ensuite bien géré le courant, ce qui nous a permis de prendre de la marge et d’aborder l’arrivée sereinement avec de beaux derniers bords et une belle succession d’empannages sous spi rapide. »
La conclusion d’une étape longue et difficile. Une bataille qui a commencé à Barfleur. « Nous étions troisième ou quatrième, ajoute Gabriel. Orlabay et les Belges s’étaient un peu échappés devant. Ensuite, l’élastique n’a fait que se tendre et se détendre. »
Des déceptions au ponton
L’équipage, skippé par Timothée Deplasse, n’a pourtant ménagé ni son ardeur ni sa détermination tout au long des 160 milles parcourus depuis leur départ, hier midi. Région de Bruxelles-Capitale a effectué une soixantaine de virements le long du Cotentin pour permettre à leur bateau d’avancer de quelques milles alors qu’ils se trouvaient ralentis par le petit temps et le fort courant entre Barfleur et Cherbourg. « C’était intense car il y avait beaucoup de passages à niveau, plein d’endroits avec peu de vent et du courant, souligne Timothée Deplasse. Il a fallu trouver les bons placements et les bonnes opportunités. Nous avons réussi à nous dégager assez vite du départ avec le groupe de tête.. »
Comme aime à le rappeler Franck Cammas, « tant que la ligne n’est pas passée, ça n’est pas terminé. » C’est d’ailleurs ce qu’a constaté Projet de l’Arche au Havre, alors premier au classement général avant de se prendre le foil tribord dans une bouée de casier. « Nous étions quatrièmes, et en allant à la côte, nous passons à 15 mètres d’un casier, confie Thomas André. Cette erreur nous coûte trois places au départ, à 15 minutes de l’arrivée. Mais nous réussissons à dépasser un bateau puis un deuxième. J’ai envie de retenir cela. Le positif, pour essayer de ramener la coupe. »
Rien n’est encore joué pour le podium final, révélé le 14 juillet à l’issue de deux Grands Prix décisifs, qui se tiendront demain et dimanche.
Il a dit :
Pep Costa, skipper d’Auray Quiberon by Orlabay
« C’était la première course où nous partons en tête et où nous terminons en tête en passant toutes les marques en tête. C’était une étape dure avec le courant. Il faut une équipe comme celle-là pour pouvoir gagner trois offshores d’affilée, c’est vraiment la force du collectif qui fait cela. Nous sommes à égalité, avec nos concurrents. C’est serré, c’est ce qu’on était venu chercher. Il reste encore deux jours. Nous allons essayer de bien naviguer, et de voir ce que ça donne à la fin. »