Depuis bientôt 40 ans, le Civam forme les apiculteurs de demain en Haute-Loire
Sur les hauteurs de Langeac, une vingtaine de personnes en tenue d’apiculteur prépare les enfumoirs. Depuis mars, ce groupe suit un stage d’initiation proposé par le Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural apicole du Velay (Civam).
Les stagiaires découvrent toutes les faces de l'apicultureCycle du développement, nettoyage des planchers, renouvellement des cadres… Les inscrits se retrouvent une dizaine de fois entre mars et novembre. "Le matin, c’est la théorie. L’après-midi, on essaye d’être quatre ou cinq bénévoles pour faire plusieurs petits groupes sur la pratique. Avant qu’ils se lancent tout seuls, on voit s’ils sont autonomes et s’ils savent lire à l’intérieur d’une ruche", développe la formatrice du Civam, Christine Peyroux.
Ce samedi 22 juin, ils attaquent leur sixième cours. La journée devait porter sur la récolte et l’extraction du miel. Mais, à cause de la météo pluvieuse des dernières semaines, les abeilles n’ont pas produit de miel. Pas grave, Christine Peyroux s’adapte. "On va faire des visites des ruches de A à Z. Trouver les reines et marquer les nouvelles. Et, éventuellement, marquer des mâles pour apprendre à le faire."Les bénévoles conseillent de mettre le cadre en direction du soleil pour mieux observer.Après ce brief, les adhérents, accompagnés de bénévoles du Civam, se rapprochent des ruchers. Chacun leur tour, ils retirent les cadres. "C’est à partir de là que le groupe cherche la reine pour la marquer. Elles vivent cinq ans, donc elles sont distinguées par cinq couleurs différentes. C’est un code international", rappelle l’un des superviseurs. Sur ce premier rucher observé, la reine est vite trouvée. Elle arbore déjà un coup de marqueur jaune fluo. Le groupe remet le cadre, referme le rucher et passe au suivant.
La reine est déjà marqué en jaune fluo.L’équipe supervisée par Christine Peyroux a plus de mal à repérer la reine. C’est sur le dernier cadre qu’ils la trouvent enfin. Celle-là n’est pas encore marquée. Christine Peyroux sort le stylo vert fluo, coince la reine dans un tube et marque son thorax.
Civam forme des apiculteurs depuis 1985Cela fait presque 40 ans que le Civam propose des stages d’initiation et de perfectionnement autour de l’apiculture. Chaque année, l’association forme 25 stagiaires. Jusqu’à cette année, la formation affichait complet un an en avance. "Là, on est 22, c’est la première fois qu’il nous reste de la place, rapporte Christine Peyroux. Les gens entendent parler du frelon asiatique, du varroa, de la météo.
Une fois l'observation du rucher termine, les adhérents remettent le cadre en place.C’est un gros investissement, entre les tenues, le matériel ou encore l’essaim."Toutes ces données n’ont pas empêché Catherine et son mari de s’inscrire. "On débute dans l’apprentissage parce que notre famille possédait des ruchers et puis parce que j’aime bien le miel. Et, on se dit que c’est l’environnement propice pour se lancer. Rien que pour les connaissances diffusées, ça vaut le coup, même si on n’installe pas de rucher à la fin", appuie Catherine.
Dans ce groupe, comme chaque année, certains se lanceront dans l’apiculture et d’autres abandonneront l’idée. Mais, tous auront appris le rôle de l’apiculteur.
Pratique. Contact : civamapicole43@laposte.net ou 06.69.43.78.67.
Félix Mouraille