Je ne vous serre pas la main, Monsieur!
«La courtoisie est importante en politique, avec ce besoin d’apaiser les tensions. Je tendrai la main à chacun des députés mais je m’attends à ce que certains refusent de me saluer», avait prédit le député Flavien Termet devant des journalistes, avant le vote pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. Il ne s’est pas trompé, et nombre de parlementaires – essentiellement issus du NFP – ne se sont pas pliés à cette tradition, hier.
Lors de l’élection du président (en l’occurrence, de la présidente) de l’Assemblée nationale, certains élus de gauche ont ostensiblement refusé de serrer la main du benjamin de l’Hémicycle, Flavien Termet, qui était chargé de tenir l’urne lors du vote. L’un d’eux, le LFI Sébastien Delogu, y a même ajouté une pathétique imitation d’intimidation physique. Pourquoi ? Parce que Flavien Termet, 22 ans, député des Ardennes, fait partie du Rassemblement national.
LFI n’était pas seule à la manœuvre. On citera, par exemple, le PS Joël Aviragnet, l’inénarrable EELV Sandrine Rousseau, François Ruffin qu’on a souvent présenté comme un parangon de la « gauche républicaine », et même la macroniste Agnès Pannier-Runacher ! On notera en revanche que Clémentine Autain, elle, a fait preuve d’une courtoisie de bon aloi envers son collègue. On notera enfin que certains d’entre eux ont eu la même attitude de mépris envers la jeune députée Hanane Mansouri, membre du groupe LR d’Éric Ciotti allié au RN.
Gamineries ?
Simples gamineries, pitoyable attitude de harceleurs de cour d’école ? Pas seulement. Les symboles sont importants.
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Refuser de serrer la main à quelqu’un, ce n’est pas juste l’insulter. C’est lui signifier qu’on refuse d’avoir avec lui des rapports sociaux normaux. Sauf à ce qu’il s’agisse d’une inimitié purement personnelle, c’est donc lui dire qu’on le juge indigne de participer à la vie normale de la société. Et c’est bien ce qu’ont voulu manifester ces députés de gauche, dont beaucoup ont ensuite explicitement revendiqué poursuivre le fameux et fumeux Front républicain au sein même de l’Assemblée, bien décidés à exclure le premier parti de France et ses millions d’électeurs de toute véritable participation à la vie démocratique. Ces députés, bien sûr, n’ont pas toujours les mêmes pudeurs lorsqu’il s’agit de serrer la main de ceux qui peuvent défendre les terroristes du Hamas, ou lorsqu’il s’agit de serrer la main de ceux qui refusent de serrer la main des femmes… Avec ceux-là, ils n’ont aucun problème pour « faire société » ou « vivre-ensemble » ! C’est là d’ailleurs finalement l’essence même du Front républicain : préférer les islamo-gauchistes et les soutiens du Hamas au RN.
Sectarisme inquiétant
On peut rapprocher cet incident à l’Assemblée d’une autre anecdote rapportée sur X, ou plus exactement des réactions qu’elle suscite. Que l’histoire soit vraie ou non importe peu ici, ce qui compte dans ce cadre c’est le succès qu’elle remporte : 47 mille « likes » pour quelqu’un qui affirme avoir refusé de céder sa place assise à une dame âgée parce que celle-ci a dit ne pas avoir voté à gauche. 47 mille « likes », c’est révélateur.
Et je n’oublie pas Aymeric Caron écrivant au sujet de ceux qui défendent la riposte israélienne à Gaza: « Nous n’appartenons pas à la même espèce humaine ». Ni Jean-Luc Mélenchon proclamant que les Français se déclarant « de souche » seraient un problème pour la cohésion nationale. Alors, je me demande: n’est-il pas grand temps que les dix millions et demi d’électeurs du RN refusent de serrer la main à l’extrême-gauche et à ses alliés ?
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