Ils redonnent vie aux carrières du Maupuy

Saint-Sulpice-le-Guérétois. Le Comité de Jumelage redonne vie aux carrières du Maupuy !. Samedi 6 juillet, le Comité de Jumelage de Saint-Sulpice-le-Guérétois a fait revivre à sa façon les carrières du Maupuy. Rendez-vous était donné à la stèle érigée dans les années 1980 et dédiée à la mémoire de ces carriers français et étrangers pour débuter une randonnée et faire découvrir les carrières du Maupuy, celui qu’on avait baptisé jadis le « Mauvais Puy ». Surplombant le chef-lieu, cette colline située entre les communes de Guéret, Saint-Léger-le-Guérétois et Saint-Sulpice-le-Guérétois était restée très longtemps une lande de bruyère, de genêts, d’ajoncs et de genévriers où venaient paître jadis chèvres et brebis. Le circuit a débuté par la carrière de la Baleine puis la carrière Marceau, situées toutes les deux à proximité de l’antenne de télécommunication. Les carriers s’attaquaient d’abord aux boules roulantes en surface, ou boules erratiques, avant de creuser en profondeur dans la roche granitique et en extraire des pavés par milliers durant de nombreuses années ! La visite s’est poursuivie par la découverte de la grande et de la petite carrière. Ces deux sites récemment défrichés et nettoyés par un petit groupe de bénévoles assidus de l’association permettent d’y accéder plus facilement et de se replonger cent ans en arrière !

Au fil de la promenade, on découvre par ci par là des devinettes : combien de pavés les carriers devaient-ils produire par jour ? Quel est le poids de ce gros bloc de granit ? Ou bien repérer en contrebas le Camp de Beausoleil (lieu où les carriers habitaient avec leur famille) ainsi que le sentier qu’ils pouvaient emprunter pour monter et descendre lors de leur dure journée de travail. Des anciennes photos tendues entre les arbres, quelques vestiges du passé posés sur des pierres, des anecdotes racontées et de la musique italienne ponctuent agréablement ce moment rempli de souvenirs et de beaucoup d’émotions. Des anciens rails sont également exposés ainsi que les matériaux utilisés par les carriers tailleurs de pierre ou épinceurs. Certains vont même s’essayer à tailler ce beau granit bleu mais si dur, si difficile à fendre et qui résiste au temps.

C’étaient surtout des tailleurs de pierre italiens venus de la région du Frioul et de Torreano, la ville jumelée maintenant avec Saint-Sulpice-le-Guérétois, qui travaillaient sans relâche et par tous les temps dans ces carrières du Maupuy d’où partaient par wagons entiers ces innombrables pavés qui allaient servir à la construction des chaussées, des voies ferrées, des bordures de trottoirs, des gares de métro, des barrages hydroélectriques ou des plus grands monuments dans toute la France.