Visant l'Iran, Netanyahou appelle à la création d’une «OTAN au Moyen-Orient» par les États-Unis et Israël
«L’Amérique a forgé une alliance de sécurité en Europe pour contrer la menace soviétique grandissant », a lancé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 24 juillet devant le Congrès américain. «De même, l’Amérique et Israël peuvent aujourd’hui forger une alliance de sécurité au Moyen-Orient pour contrer la menace iranienne grandissante», a-t-il ajouté.
Une alliance qui a déjà été «aperçue» selon lui le 14 avril dernier, lorsque Téhéran a lancé une vague de missiles et de drones contre Israël, abattus par les forces américaines, mais aussi britanniques et françaises.
«Je pense que nous devrions l’appeler l’Alliance Abraham», a-t-il précisé. Selon le Premier ministre israélien, les pays en paix avec l’État hébreu, ou qui y aspireraient, pourraient rejoindre ce bloc, celui-ci estimant que l’Iran représente une menace pour eux.
«Lorsque nous combattons l’Iran, nous combattons l’ennemi le plus radical et le plus meurtrier des États-Unis», a-t-il fustigé. Lorsqu’Israël combat et s’efforce d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, «nous ne nous protégeons pas seulement nous-mêmes, nous vous protégeons», a-t-il soutenu.
«Nos ennemis sont vos ennemis»
«Nos ennemis sont vos ennemis, notre combat est votre combat, nos victoires seront vos victoires», a poursuivi Benjamin Netanyahou, avant de conclure : «Je sais que l’Amérique nous soutient.»
Le dirigeant israélien a par ailleurs remercié le président américain Joe Biden «d'avoir réuni cette alliance», ainsi que son prédécesseur Donald Trump pour avoir négocié les «accords d'Abraham» entre Israël et plusieurs pays arabes au cours de son mandat.
Les États-Unis n’ont cessé de fournir une aide militaire à Israël tout au long de la guerre de neuf mois contre le Hamas, en dépit de la suspension de livraison de bombes lourdes par l’administration Biden en mai dernier. La Maison Blanche avait alors juré que l'engagement de Washington pour la sécurité d'Israël était «sacro-saint».
Sous la pression du Moyen-Orient et de la mobilisation pro-palestinienne aux États-Unis, l’administration Biden a tenté de proposer un plan de cessez-le-feu en trois étapes pour Gaza. Le gouvernement israélien s’est montré réticent à l’accepter.
Israël refuse d’arrêter son offensive à Gaza tant que Tsahal n'aura pas détruit les capacités militaires du Hamas et récupéré tous les prisonniers capturés lors de l'attaque du 7 octobre. «C'est ce que signifie une victoire totale. Et nous ne nous contenterons de rien de moins», a déclaré Benjamin Netanyahou à la tribune du Congrès américain.