Trois générations, une passion
Quand il achète en 1988 l’établissement du 34 rue Drelon, Maurice Sauvanet connaît bien le quartier puisqu’il vient de passer 17 années à la gérance du restaurant d’entreprise du Crédit agricole des Salins. Rapidement, son fils Fred le rejoint aux fourneaux. « Ce que les clients apprécient c’est ce que mon père m’a inculqué : le sens du commerce, la convivialité, un bon rapport qualité prix et qu’ils passent un bon moment. »
Un incroyable gâteauUne ambiance et un accueil révélateurs d’un engagement associatif et sportif, à l’image du nom du restaurant. Maurice Lahanque, qui a été trésorier du Stade Clermontois omnisports, président du rugby, vice-président du tennis aujourd’hui présidé par Bernard Béjar, dont il est encore membre du bureau, est un habitué des lieux. Il confirme l’implication de la famille dans la vie locale. « Partenaire du rugby de longue date, Maurice allait livrer des repas à l’ancien gymnase de la rue Onslow. Je me souviens aussi de l’incroyable gâteau de 2,5 mètres de long, représentant le terrain et les tribunes, qu’il avait confectionné et offert lors d’une rencontre face au Stade français ! Aujourd’hui, c’est Fred qui prend le relais avec le tennis. Il assurera la restauration du prochain tournoi ITF qui aura lieu du 17 au 24 août sur les terrains du Marcombes. »
Le sens de la fêteDonner du temps et du plaisir aux autres, aux amis, aux fidèles, aux inconnus comme aux stars. Celles du patinage, Katarina Witt, Isabelle Duchesnay, Philippe Candeloro, Surya Bonaly sont venus à plusieurs reprises, ou du spectacle. Fred se souvient de l’arrivée à l’improviste de Raymond Devos « qui voulait manger simple et tranquille » et qui avait commandé à Maurice des côtes d’agneau pour le soir de son spectacle à la Maison de la Culture. Ou bien encore du passage de la chanteuse Tal un soir de finale de l’ASM… Ambiance garantie !
Le sens de la fête est aussi une marque de fabrique. « Dans les années 1990-2000, on organisait souvent, le vendredi, des soirées à thèmes lors desquelles on accordait cuisine et déguisements. On invitait banda, orchestre et musiciens sous forme de déambulations dans les rues voisines. » Aujourd’hui, père et fils regrettent que le quartier soit devenu moins vivant et la fermeture de nombreux commerces et entreprises.
Dans cet établissement d’une capacité de 150 places (dont 50 en terrasse) reste la même envie de tout faire maison, même le pain. « Me lever à 5 h 30 n’est pas une contrainte, ce n’est que du plaisir… » Plaisir, le moteur de leur effort et leur réussite.