Connaissez-vous bien le centre ancien de Thiers ? Tout l'été, des visites sont organisées
Le départ est donné à 10 h 30 place Antonin-Chastel, au pied du Jacquemart. "D’ailleurs, c’est dommage, vous ne le verrez pas tout de suite, introduit le guide. Il ne sort qu’aux heures piles." Michel Andan connaît le centre ancien de Thiers comme sa poche. Historien de formation, cet Auvergnat de toujours est incollable sur l’art roman. Tous les mercredis de l’été, il distille les anecdotes dans les moindres recoins des ruelles médiévales pour le plaisir des touristes et même des locaux, qui peuvent prendre plaisir à redécouvrir leur ville.Un arrêt au-dessus de la vallée des usines. La place Antonin-Chastel n’est pas seulement célèbre pour son Jacquemart, ni pour l’ancien édile qui lui a donné son nom. L’esplanade, rénovée en 2008, dévoile une vue imprenable et surplombe la vallée des usines.Le départ de la visite est donné place Antonin-Chastel par Michel Andan, historien de formation. Au départ de la visite, ce spot est l’occasion pour Michel Andan de raconter l’histoire économique de la coutellerie à Thiers qui a pris racine autour de la Durolle il y a sept siècles. Ses couteliers, ses rouets et ses émouleurs, un savoir-faire qui rayonne… "Pendant très longtemps, Thiers a été la deuxième ville la plus importante du Puy-de-Dôme", rappelle le guide. Jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle et la création de la machine à vapeur et des moteurs électriques. "La cité coutelière a connu un déclin démographique important, mais je crois qu’elle a touché le fond. Maintenant, elle ne peut qu’aller mieux avec un fort potentiel comme le sien."Un panorama hors du commun. On ne peut pas visiter le centre ancien de Thiers, sans faire un arrêt sur le belvédère de la rue Terrasse, deuxième étape de cette visite organisée par l’office de tourisme. Certains diront que de là, on observe la plus belle vue du département sur le chaîne des Puys. "Devant nous, la plaine de la Limagne s’étend sur 40 km et à l’ouest, on aperçoit le Sancy et le Cézallier", détaille Michel Andan.Au-dessus de la table d’orientation installée dans les années 50, les visiteurs peuvent aussi se rendre compte de l’extension de la ville basse au cours de la deuxième moitié du siècle dernier.
Des ruelles chargées d’histoire. Le groupe prend ensuite le chemin de la rue Conchette pour observer l’architecture des hôtels particuliers qui datent du XIVe et du XVIe siècle et les maisons à pans de bois. "Ces immeubles, très hauts, traduisent une population qui était dense à l’époque où Thiers était leader sur l’économie du papier et des couteaux", décrit l’historien. Puis, direction, l’église Saint-Genès, en passant par la rue du Bourg pour continuer à observer ces rues médiévales et évidemment l’incontournable château du Pirou. "Dans ce vieux Thiers, il fait bon flâner et se perdre. Il faut de bonnes jambes, mais on est toujours agréablement surpris."
L’église Saint-Genès. La visite se termine à l’intérieur de cette église en partie romane, construite à partir du VIe siècle, portant le nom du martyr Genès, décapité au lieu-dit du Creux de l’enfer. "Tout un symbole, donc, pour cette ville." À l’intérieur, les visiteurs observent sa coupole octogonale, "la plus grande de la région", ses mosaïques classées Monuments Historiques en 1909 ou encore ses stalles sculptées.
Enfin, après plus d’1 h 30 de visite, il est temps de se séparer. Mais avant, il faut quand même s’arrêter devant la Maison des sept péchés capitaux. Il est midi pile, "cette fois, le Jacquemart est là".
Pratique. Rendez-vous place Antonin-Chastel à 10 h 30, tous les mercredis jusqu’au 28 août. Tarif : 7 €, réduit : 5 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Inscriptions et infos complémentaires au 04.73.80.65.65 ou sur le site internet.
Découvrir Ambert et ses alentours d'une autre manière avec des visites guidées
Et ailleurs…L’office de tourisme décline ses visites ailleurs sur le territoire, sous différentes formes, adaptées à l’endroit : "Nature et paysages", "Patrimoine et histoire", "En famille", "Au crépuscule" ou "Balade autrement"… Autant de thèmes pour découvrir la région à travers ceux qui la font vivre, animateurs nature, accompagnateurs de moyenne montagne, guides conférenciers ou associations.De Billom à Olliergues, en passant par Thiers, Ambert, Châteldon, ou Saint-Anthème, l’objectif de ces balades est de découvrir une grande diversité de milieux préservés et reconnus par le label Parc naturel régional.
Angèle Broquère