À Aurillac, un scanner ultra-performant pour détecter les cancers attendu au centre médico-chirurgical de Tronquières
Actuellement, les patients doivent se rendre à Clermont-Ferrand, Brive ou Rodez pour bénéficier de ce type d’examen. Après plusieurs mois de travaux et la réalisation d’une extension des bâtiments, le service de médecine nucléaire du centre médico-chirurgical de Tronquières va se doter d’un Tep-scan. Un nouvel outil particulièrement efficace dans la lutte contre le cancer puisqu’il permet notamment d’identifier encore plus rapidement la maladie et surtout contrôler l’efficacité des chimiothérapies, qui vient compléter l’équipement de scintigraphie conventionnelle déjà présent sur le site de l’établissement.Cet investissement a nécessité l’agrandissement du service de médecine nucléaire via la construction d’une aile dédiée dont les travaux touchent à leur fin. « Le projet progresse selon le calendrier prévu », précise Marc Pagnoux, directeur du centre médico-chirurgical de Tronquières, dans un communiqué. La livraison du nouveau bâtiment aura lieu dans les prochains jours, et, dans la foulée, l’installation des équipements sera effectuée. Les premiers patients sont attendus début septembre.
Un investissement de 4,5 millions d'eurosLe TEP (Tomographie par émission de positons) scan permet d’obtenir des images essentielles pour le diagnostic, le choix et le suivi des traitements, ainsi que pour la recherche de récidives de très nombreux cancers (poumon, sein, ovaire, prostate…). Il s’agit d’un examen complet qu’on utilise également dans le cas de maladies infectieuses, inflammatoires ou neurodégénératives. Le docteur Carmen Tamas, médecin nucléaire dans l’établissement, précise : « Dans un premier temps, les prescriptions de cet examen seront réservées à des indications de diagnostic et de suivi de l’efficacité des traitements en cancérologie. Nous nous attendons à une montée en puissance et à l’ouverture rapide à d’autres indications compte tenu du besoin croissant des patients de notre zone géographique. »Un investissement de près de 4,5 millions d’euros aura été nécessaire à la réalisation de ce projet, auquel ont pris part le groupe Elsan et l’Agence régionale de santé suite à la convention signée en novembre 2023. Deux manipulateurs en électroradiologie médicale seront recrutés pour venir renforcer l’équipe déjà en place.
Comment ça marche ? Pour obtenir des images, il est injecté une molécule d’intérêt, souvent du glucose, marquée par un atome émettant une petite particule (un positon) qui permet de suivre cette molécule dans le corps du patient. Les cellules, pour se développer, consomment du glucose. Elles s’en nourrissent. Les cellules cancéreuses sont généralement très actives et consomment de ce fait beaucoup plus de glucose. C’est cette concentration plus élevée de glucose dans les tissus tumoraux qui est mise en évidence sur les images du Tep-scan qui sont couplées avec un scanner. « Cet examen est indolore et sans effet secondaire. Une consigne doit toutefois être respectée : rester à jeun durant six heures avant l’examen », explique le Docteur Nicolas Dalahaye, médecin nucléaire au centre médico-chirurgical de Tronquières. Une fois les images de Tep-scan réalisées, vient le temps de leur interprétation par les médecins. « Les résultats sont communiqués au médecin spécialiste prescripteur dans un délai de 48 heures maximum. »
Emmanuel Tremet