Coup de chaud sur les Hautes Combrailles

Mérinchal. Coup de chaud sur les Hautes Combrailles. Le soleil a enfin effectué de brillantes percées et chassé pour un temps la horde d’envahissants nuages qui n’en finissaient pas de repeindre le ciel en de multiples couches de gris. Il a à son tour pris le pouvoir sans partage pour faire grimper les températures en flèche.

Au-dessus de moi, le tilleul, planté il y a une trentaine d’années joue à merveille son rôle de climatiseur. Certaines de ses feuilles semblent pourtant malades, sèches, recroquevillées, affaiblies d’avoir été lavées à grande eau trop longtemps. Mais l’arbre reste touffu et distille une ombre qui rend l’atmosphère respirable. Dans le verger, les rares pommes qui étaient passées à travers les gouttes aiguisées du givre tombent une à une. En bout de chute, elles frappent le sol d’une rage résonnante.

Sauvages ou domestiques, les abeilles jouent avec le chronomètre de l’été mais elles ne rattraperont pas le temps perdu.

Les lézards ne craignent pas la chaleur, c’est leur principal combustible, mais à quoi bon dépenser de l’énergie en pleine journée quand les insectes font la sieste.

Les oiseaux se font rares lorsque le soleil est au zénith, l’hirondelle ne gazouille plus. Seule la tourterelle assemble quelques vocalises lancinantes au cœur du poirier où elle a bâti son nid. Les moineaux, par nature si bruyants, ont la pépie.

Heureusement qu’il y a ce fou de pivert qui, de temps à autre, pousse un cri métallique trompettant avant de s’envoler à tire d’ailes au bout de son territoire.