Basket: les États-Unis bon pied mauvais oeil en demies
Après un choc avec un Brésilien, le "King" a été remplacé à la 25e minute avant de revenir sur le banc après un passage au vestiaire pour se faire soigner.
"Je vais bien, j'ai pris un coup de coude involontaire autour de l'oeil", a déclaré à la presse James, à deux jours du rendez-vous contre la Serbie, vice-championne du monde qui espérera donner aux États-Unis un peu plus de fil à retordre. Notamment avec Nikola Jokic, MVP de la saison écoulée de NBA qui défiera ses adversaires durant la saison.
Mais il est souhaité bien du courage jeudi au pivot des Denver Nuggets et à son équipe pour enrayer la marche vers un cinquième titre olympique consécutif de Team USA dans une revanche du premier match de poules (110-84 pour les États-Unis).
"Chaque match est un test, peu importe ce qu'il s'est passé avant. On va rester au chaud devant un film demain soir (mercredi), puis jeudi avant le match afin d'être prêts", a indiqué James.
Le Brésil a encore moins fait le poids que les Serbes, les Sud-Soudanais et les Porto-Ricains, sans que les Américains n'aient eu à puiser dans leurs immenses ressources, sous les yeux notamment de Snoop Doggy Dog et de Léon Marchand, la star des JO côté français (4 médailles d'or) ovationné et glorifié par un chant lorsqu'il est apparu sur l'écran géant en fin de match.
Le rapeur-producteur et le nageur ont assisté à une démonstration dès les premières minutes: 33 à 21, la qualification n'a fait aucun doute dès la fin du premier quart-temps.
Durant dépasse Leslie
Les Américains ont simplement connu un petit relâchement qui a permis au Brésil de revenir à huit longueurs au quart d'heure de jeu (42-34 16e).
Derrière, la réaction a été impitoyable: 21 à 2 pour retrouver à la mi-temps (63-36) un confortable matelas sur lequel se reposer en seconde période.
L'écart peut expliquer le dilettantisme, souvent, des États-Unis en défense passées les premières minutes où ils ont exercé une énorme pression athlétique sur les Brésiliens, rendant compliquées toutes leurs possessions.
Avant d'être préservé en seconde période, Joël Embiid a particulièrement tiré son épingle du jeu, pour son plus grand plaisir.
Sifflé comme depuis le début du tournoi par une grande partie du public français pour avoir obtenu la nationalité française puis tourné le dos à l'équipe de France, le pivot de Philadelphie (14 pts à 3/3 à 3 pts et 7 rebonds en 12 minutes) lui a répondu d'un geste de la main chambreur (17e), puis d'un autre aux connotations plus sexuelles après un "2+1" (panier plus faute, 18e).
Devin Booker a lui régalé à longue distance (5/7) pour terminer devant Anthony Edwards (17) meilleur marqueur (18 pts) des États-Unis, qui ont fait se lever Bercy sur quelques dunks (Booker, Davis, Edwards).
Kevin Durant en a lui profité pour devenir le meilleur marqueur de l'histoire des États-Unis aux JO (489, un point devant Lisa Leslie), lancés vers un cinquième titre consécutif.