Pas de médaille mais une si belle histoire
On aurait aimé qu’ils aient une médaille autour du cou… Il n’en est malheureusement pas ainsi. Mais l’histoire a été si belle qu’il ne pouvait pas ne pas y avoir de réception pour fêter leur retour des Jeux olympiques. Hier soir (lundi 19 août), Adrien Bart, Loïc Léonard et Combe Seck qui ont participé aux compétitions, ont donc répondu à l’invitation des responsables des dirigeants du club qui souhaitaient les féliciter pour leur parcours et les remercier pour ce qu’ils nous ont fait vivre ces dernières années.
C’est d’autant plus important pour Adrien Bart qui met un point final à sa carrière internationale après avoir participé aux Jeux de Rio, Tokyo et donc Paris. Pour Loïc Léonard qui disputait à Paris ses premiers Jeux olympiques, l’aventure continue avec en toile de fond les Jeux de Los Angeles en 2028. Même chose pour Combe Seck, la Sénégalaise, arrivée dans l’Arrageois en juin 2023, qui peut espérer encore progresser au sein de l’ASL. Pour elle, un double projet est à l’étude avec la commune de Ngor pour à la fois faire du sport de haut niveau et assuré son avenir professionnel.
Place aux plus jeunes pour qu’ils fassent mieux
Appelés à donner leur sentiment sur ces Jeux de Paris, Adrien Bart, Loïc Léonard et Combe Seck sont unanimes : ce fut une très belle aventure même si les résultats n’ont pas été à la hauteur de ce qui a été mis en place. « On a essayé de nous dépasser en profitant de la force qui venait des tribunes » confie Adrien Bart, engagé en C1 et C2, qui laisse donc la place aux plus jeunes « pour qu’ils fassent mieux ».
Loïc Léonard, son partenaire en C2, lui, ne boude pas son plaisir : « cela a été une année incroyable, avec de la confiance et du soutien ». Déçu du ranking obtenu sur ces Jeux olympiques, il n’oublie pas le meilleur résultat de cette olympiade : la 4e place obtenue à Duisbourg, lors des championnats du monde. C’est là que le binôme a décroché le quota qui lui a permis d’être de la grande fête à Paris.
Quant à Combe Seck qui a participé aux épreuves monoplaces de canoë, il est évident qu’elle se souviendra longtemps de cette année 2024 : « c’était compliqué mais je suis très contente ». Il est vrai qu’elle a vécu de bien belles choses, durant ces derniers mois au sein du club et lors des Jeux où elle a en plus eu l’honneur d’être la porte drapeau du Sénégal.
Expérience singulière
Si durant les compétitions, le halo des projecteurs est braqué sur les athlètes, il ne faut surtout pas oublier les entraîneurs. Ils étaient deux concernés : Grégory Demory (qui a pris quelques jours de vacances), intervenant pour le Sénégal et Anthony Soyez qui s’occupait du canoë tricolore. « On vit les Jeux différemment, explique ce dernier, mais on vit à 100 à l’heure ». Et cela pendant toute l’olympiade : « c’est une expérience singulière ».
Outre les athlètes et les entraîneurs, les officiels de l’ASL présents sur le bassin de Vaires-sur-Marne, étaient aussi invités à témoigner de leur expérience. Pour Michel Létienne, cela aurait pu être une simple formalité (4e fois qu’il était juge). Sauf qu’à Paris, il ne pouvait pas en être ainsi. Présent sur les couloirs, tantôt au départ, tantôt à l’arrivée, il s’est dit impressionné par le brouhaha qui descendait des tribunes : « je n’ai pas souvent vu cela ». Ses jeux ont été ceux d’une émotion partagée, sentiment d’une joie vraiment retrouvée après le Jeux de Tokyo marqués par la Covid et sentiment de peine (on beau être juge, on reste aussi supporter) avec des résultats pas à la hauteur des ambitions affichées.
Pour Sylvain Bonin, c’était une première expérience internationale… « Il y avait du stress mais tout s’est très passé » pour lui qui était à la pesée des bateaux et a vu passer tous les athlètes. Pour Claire Billau qui avait officié lors des championnats d’Europe U23, « c’était une toute autre dimension ». Présente dans la tour d’arrivée, elle avait pour mission de réaliser toutes les photos finish.
Place aux Jeux paralympiques
En présence des familles, des amis, des supporters et de quelques élus, Olivier Bayle, président du club, n’a pas manqué de dire toute sa satisfaction… Comme Alain Lengellé, le président du comité régional de canoë-kayak qui espère que l’engouement suscitera des vocations… Comme Nicolas Kusmierek, adjoint au maire, qui assure le club d’un soutien renouvelé de la municipalité pour les années à venir.
Pour Adrien Bart, cette réception a été l’occasion de tourner officiellement une page. Sa carrière internationale s’arrête là mais évidemment il est encore le bienvenu au club, son club… Lorsqu’il aura digéré ce qu’il a vécu jusqu’aux Jeux de Paris. Pour l’heure, le temps est aux vacances et aux voyages avec un périple annoncé en Irlande qu’il lui faut préparer.
Les responsables du club, eux, restent focus sur Paris où les Jeux paralympiques vont prendre le relais des Jeux olympiques. Là aussi le club sera bien représenté.- Philippe VINCENT-CHAISSAC pour ASL