Forum sur la coopération sino-africaine : l’Algérie s’active pour garantir une place au Polisario au prochain sommet
Un Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), intitulé «S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau», se déroulera à Pékin du 4 au 6 septembre et réunira des chefs d’État et de gouvernement africains.
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a rencontré le 22 août l’ambassadeur chinois à Alger LI Jian. La réunion a porté, d'après le communiqué de la diplomatie algérienne, sur les modalités de la participation algérienne et du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays en vue de cet important sommet.
À deux semaines de l'événement, l’Algérie a, d'après le site Yabiladi, commencé à plaider pour la présence du Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental, auprès des responsables chinois.
Le Polisario exclu des sommets internationaux
Le 18 juillet dernier, la 45e session du conseil exécutif de l’Union africaine, à Accra au Ghana, avait décidé l’exclusion du Polisario des réunions avec des partenaires internationaux de l’Union africaine, avec 52 voix.
La série d'exclusions du Polisario des réunions avec les partenaires internationaux de l’Union africaine a suscité une réaction de l’Algérie, illustrée par le discours du chef de la diplomatie algérienne prononcé lors de la même session du conseil exécutif de l’organisation panafricaine.
L’Union africaine «a été créée pour rassembler et non pas pour exclure, pour unir et non pas diviser, et pour unifier les rangs des États et des peuples d'Afrique et non pas les morceler», a fait valoir Ahmed Attal, d’après les médias locaux.
Le ministre a également critiqué «la volonté de certains de consacrer la politique d'exclusion, ou plutôt l'exclusion d'un membre fondateur de notre organisation en empêchant sa participation à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique-TICAD», faisant référence au Maroc.
Cette mise à l’écart «porte préjudice à la crédibilité de notre organisation continentale, surtout que ce réseau de partenariats s’étend de plus en plus sans que nous, en tant qu’États membres, ayons notre mot à dire», a estimé Ahmed Attaf.
Lors du sommet TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique) à Tunis tenu en août 2022, la participation du Front Polisario avait entraîné le retrait du Maroc, qui s’était opposé à la présence du mouvement sahraoui. Ce retrait avait mis en évidence les tensions diplomatiques et les divergences sur la question du Sahara occidental au sein de la coopération internationale.
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