Voyage au fil de la mélodie française
Michal Okon, cantatrice internationale, et Ségolène Couppey, professeur de piano au Conservatoire du Puy-en-Velay, ont récemment offert, dans la collégiale aux bancs bien garnis, un bel hommage à la mélodie française de la fin du XIX e et du début du XX e siècles.
Une soirée où, de Satie à Poulenc, en passant par Debussy et Ravel, la soprano et la pianiste ont tracé un parcours musical riche et varié. Seul manquait, peut-être, Gabriel Fauré…
Pour interpréter ce répertoire exigeant, réclamant tour à tour profondeur, intimité, légèreté, gravité et une grande musicalité, il fallait bien toute la conviction, la voix ample et puissante de Michal Okon. C’est aussi un piano séduisant et coloré qui, en s’insinuant entre les mots de la chanteuse, a révélé une belle complicité musicale. Le duo s’est exprimé d’une même voix, uni dans une même respiration.
Le public a pu apprécier toute l’aisance vocale de la cantatrice et découvrir d’autres facettes de Michal Okon : émouvante par exemple dans Nuit d’étoiles (Debussy), emballante dans les fulgurantes accélérations des Fêtes galantes (Poulenc).
Les mélomanes présents ont aussi pu prendre plaisir à l’écoute des pièces jouées en solo par la pianiste, en particulier le Clair de lune de Debussy, pièce parmi les plus connues de la musique classique.
Au final une belle lumière a émané de ce duo : une pianiste au toucher léger sachant tout aussi bien briller que s’effacer, une chanteuse de caractère, vraie, sincère et d’une vocalité à son comble.