Comment découvrir l'histoire de la Libération au fil des rues de Clermont-Ferrand

«Vous ne verrez plus les rues de Clermont de la même façon », explique Nathalie Mesuralle, guide de la visite. À l’occasion des 80 ans de la Libération de Clermont, une visite guidée « Clermont sous l’Occupation » est proposée par Clermont Auvergne Volcan et la Métropole. Le 11 novembre 1942, les troupes allemandes envahissent la zone libre. Clermont-Ferrand, durant deux ans, jusqu’à sa libération le 27 août 1944, va vivre sous l’occupation allemande. La visite conduit sur les lieux emblématiques de cette page d’histoire.

La visite commence au monument des martyrs à Chamalières, construit à proximité d’une maison située au 2 bis avenue de Royat. Il fut le quartier général de la Gestapo.

Puis, elle se poursuit en longeant la rue Blatin, devant le buste d’Alexandre Varenne, homme politique et journaliste, fondateur du journal La Montagne, reconnu pour son engagement et ses convictions au travers notamment de son éditorial intitulé « Préparons la résistance ».

Sur la place de Jaude, l’ancien Grand Hôtel fut également un bâtiment phare puisque l’état-major s’y installa en 1942 durant une semaine, lors de la première entrée des Allemands dans Clermont.

Juste à côté, à l’emplacement de l’actuel établissement de restauration rapide, dans un café, Emmanuel d’Astier, Lucie Aubrac, Jean Cavaillès, Jean Rochon et Georges Zerapha fondèrent, en novembre 1940, le mouvement de résistance « Libération-Sud ». Le mouvement rejoindra par la suite le Mouvement uni de la Résistance. Non loin d’ici, la rue des Gras fut un refuge pour les Juifs.

À quelques mètres, le 3 rue Tranchée-des-Gras abritait l’état-major régional du mouvement national de la résistance : Les Ardents. De 1940 à 1945, ces derniers ont contribué à la Libération de l’Auvergne et de la France.

Cette visite conduit également jusqu’à la place de la Poterne connue pour l’attentat de la Poterne en mars 1944 perpétré par trois résistants qui lancèrent des grenades sur des Allemands. Une action qui eut de fortes répercussions sur la population : rafles, arrestations et plus de 150 déportations s’en suivirent. Le dernier arrêt se situe à l’hôtel de ville qui abrite l’ancien tribunal dans lequel le résistant Jean Zay, et Pierre Mendès-France furent jugés.

Prochain rendez-vous jeudi 5 septembre 2024 à 15 heures. Durée 2 heures. Nombre de places limité, réservation obligatoire sur https://www.clermontauvergnevolcans.com/    Plein tarif : 9,30 €, Tarif réduit : 6,80 €. Gratuit pour les moins de 19 ans.

Amélie Paupert