Tentative de coup d’État en RDC : des ressortissants américains risquent la peine de mort
La peine capitale a été requise le 27 août contre 50 personnes, dont trois Américains, poursuivies pour la tentative de coup d’État du 19 mai en République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté des médias locaux et internationaux.
Le procureur militaire a exhorté les juges à condamner à mort «tous» les prévenus, à l'exception d'un seul accusé qui souffre de «problèmes psychologiques».
Les 50 personnes concernées, dont le procès s'est ouvert en juin, sont poursuivies pour plusieurs chefs d'accusation, dont beaucoup sont passibles de la peine de mort, notamment d’«attentat», de «terrorisme», de «tentative d’assassinat», de «meurtre» et d' «association de malfaiteurs».
La peine de mort, qui n'était plus appliquée en RDC depuis 20 ans, a été rétablie le 13 mars dernier. Le gouvernement avait ainsi décidé de reprendre les exécutions capitales, notamment contre les militaires coupables de «trahison» et les auteurs de «banditisme urbain entraînant mort d'homme».
Qui sont les trois Américains ?
Le 19 mai dernier, une tentative de coup d'État par l'opposant Christian Malanga, visant le président Félix Tshisekedi et son ministre de l'Économie Vital Kamerhe, a été rapidement déjouée par les forces armées congolaises.
Six personnes ont été tuées, dont l’auteur de la tentative avortée Christian Malanga, abattu pour avoir résisté à son arrestation peu après avoir diffusé en direct l'attaque sur ses réseaux sociaux.
Son fils, Marcel Malanga, âgé de 21 ans et citoyen américain, ainsi que deux autres ressortissants des États-Unis sont jugés pour leur rôle dans l'attaque.
Le deuxième Américain est dénommé Tyler Thompson Jr, d’après les rapports de presse internationaux. Agé aussi de 21 ans, il s’était envolé pour la RDC depuis l’Utah avec le jeune Malanga pour ce que sa famille croyait être des vacances.
Benjamin Reuben Zalman-Polun, 36 ans, est le troisième Américain jugé. Il aurait connu Christian Malanga par l’intermédiaire d’une société d’extraction d’or créée au Mozambique en 2022, selon un rapport de la newsletter Africa Intelligence.
Le 7 juin dernier, la première audience du procès de ces 50 individus, dont trois Américains, accusés d'avoir tenté de renverser le président Félix Tshisekedi, avait été retransmise en direct à la télévision et à la radio nationales depuis la prison militaire de N'dolo, à Kinshasa, capitale de la RDC.