Entre vandalisme et problème de valorisation, Emmaüs 63 en pleine crise du textile

Depuis quelque temps, Emmaüs 63 rencontre des problèmes de vandalisme incessant des containers sur la voie publique. Un crève-cœur pour cette association qui est aussi un maillon essentiel de l’économie circulaire. Malgré toutes les actions menées et les projets en cours, l’association semble dans l’impasse.

« Les containers bleus sont éventrés et on se retrouve avec plein de vêtements sur la voie publique. Le problème ensuite est que les vêtements ne sont pas recyclables et partent en destruction, explique Isabelle Paignon, bénévole d’Emmaüs 63. La mairie de Clermont-Ferrand nous demande de réagir mais nous ne sommes pas responsables. »

Suite à cette demande de la mairie, la communauté Emmaüs a déjà commencé à retirer une vingtaine de containers et envisage même de les supprimer.

S’ajoutent à ça des problèmes de valorisation des textiles. « Jusqu’en 2023, les textiles partaient à l’export par des entreprises qui assuraient et payaient le transport mais ce n’est plus le cas. Donc il nous manque un maillon de la chaîne pour transporter et recycler, nous n’avons pas de solution pour traiter ce textile collecté. »Aujourd’hui sur les 2.000 tonnes de textile collectées par Emmaüs 63, seulement 300 tonnes sont triées et vendues dans les magasins de Puy-Guillaume et d’Aubière. La communauté Emmaüs se retrouve donc dans l’impossibilité de traiter les 1.700 tonnes, qui s’accumulent dans les locaux.

Amélie Paupert