Le para-judo qui débute ce jeudi aux Jeux paralympiques de Paris fera-t-il aussi bien que le judo aux JO ?
Le judo a été le plus gros pourvoyeur de médailles pour la France pendant les JO. Le sera-t-il également pendant les Jeux paralympiques ?Non car nous n’avons que neuf sélectionnés, c’est beaucoup moins que d’autres sports comme la natation, le cyclisme, l’escrime où il y a plusieurs courses, armes ou nages et catégories différentes. Certaines annoncent 25 médailles pour les Bleus.
Et vous, qu’annoncez-vous ?
Quatre médailles, ça serait bien. J’aimerais au moins qu’on fasse une médaille par jour soit trois d’aujourd’hui à samedi. Cela validerait le travail de ces deux dernières années.
Ce seront les premiers Jeux avec une nouvelle classification (moins de catégories de poids et distinction entre les non-voyants et malvoyants). Qu’en pensez-vous ?
Nous sommes habités et nous avons travaillé dans ce sens. On suit la réglementation internationale. C’est bien d’avoir séparé les non-voyants des malvoyants. J’espère que cela va faire avancer le para-judo et partiicper à sa reconnaissance dans le monde.
Hélios Latchoumanya est votre plus grande chance de titre. A 24 ans, c’est une belle tête d’affiche pour le para-judo...
Il a annoncé l’or, on l’accompagne dans son projet. Tous nos judokas sont une belle vitrine. Notre volonté est d’avoir une belle représentatitivité et que nos sélectionnés soient des modèles pour nos jeunes. Les Jeux paralympiques, c’est une fenêtre pour développer le para-judo et détecter des jeunes. Je déborde déjà de coups de fil et de mails de jeunes intéressés pour s’entraîner. Cela doit s’accentuer à partir de lundi.
Que pensez-vous des anciens Sandrine Martinet (41 ans) et Cyril Jonard (48 ans) qui sont encore là après avoir été champion paralympique en 2016 et 2004 ?
Ils ne sont pas vieux quand je les vois s’entraîner et tout ce qu’ils se mettent dans la tronche en préparation. Je suis admiratif. Ils sont très inspirants avec une carrière exemplaire. Il y a l’âge mais au judo c’est celui qui a le plus envie. n
A Paris, Kevin Cao