Mpox : la RDC reçoit une première livraison de vaccins
Un avion, parti la veille de la capitale danoise Copenhague, était attendu ce 5 septembre à la mi-journée à Kinshasa, a annoncé l’Organisation mondiale de santé (OMS). À bord de l'appareil : une première livraison de vaccins contre le Mpox, dont l'arrivée imminente avait été confirmée par l'agence onusienne.
Des rapports de presse citant les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique) font état d’une première livraison de près de 100 000 doses de vaccin. Il s’agit, selon l’OMS, d’un don de l’Autorité de préparation et de réaction aux urgences sanitaires (HERA) de la Commission européenne.
«Le ministère de la Santé de la RDC prévoit de commencer à déployer les vaccins ce week-end», a assuré le chef de l’OMS. «Nous recevrons le premier lot le 5 septembre et le deuxième le 7 septembre», a précisé de son côté le chef du bureau congolais de lutte contre le Mpox dans une déclaration aux médias. «Le vaccin ne sera pas distribué immédiatement après sa réception», a-t-il ajouté.
Première livraison au Nigeria
L’OMS avait indiqué fin août qu’environ 230 000 doses du vaccin, produit par le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, étaient «immédiatement disponibles pour être envoyées dans les régions touchées» par le Mpox.
La branche africaine de l’OMS avait aussi annoncé fin août la livraison par les États-Unis de 10 000 doses de vaccin au Nigeria, devenu ainsi le premier pays africain à recevoir – hors essais cliniques – des doses pour répondre à l’épidémie.
Le continent connaît une recrudescence rapide de la propagation de l’épidémie de Mpox, avec près de 4 000 cas signalés en une semaine, avait alerté le 27 août le CDC-Afrique, réitérant un appel pour l’envoi de vaccins notamment vers le pays le plus touché, la République démocratique du Congo.
La RDC, pays le plus touché
La RDC a enregistré en effet plus de 19 000 cas et plus de 650 décès depuis le début de l’année, selon les derniers chiffres du ministère congolais de la Santé. Plus de 5 000 cas ont été enregistrés dans l’est du pays, selon l’OMS. Plus de la moitié des cas confirmés de contamination concernent des enfants.
Selon l’OMS, deux sous-groupes de Mpox circulent en RDC : le clade 1a, dans l’ouest du pays et le clade 1b, dans l’est. La recrudescence de la maladie sur le continent et l’apparition d’un nouveau variant (clade 1b) avaient poussé l’OMS le mois dernier à déclencher son plus haut degré d’alerte mondiale.
Un décompte de l’OMS, effectué le 18 août, montrait que plus de 15 000 cas suspects avaient été signalés dans 12 pays africains depuis le début de l’année. Parmi eux, plus de 3 500 cas avaient été confirmés en laboratoire, pour 26 décès.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour des personnes.