Vaccination anti-polio à Gaza: l'OMS pense avoir atteint son objectif
Plus de 552.000 enfants avaient déjà reçu une première dose, jusqu'à mercredi. La deuxième doit leur être administrée dans environ quatre semaines, a indiqué l'agence onusienne, au dernier jour de la première phase.
"Nous sommes convaincus que nous avons probablement atteint l'objectif fixé", a déclaré le Dr Richard Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse.
"Nous sommes satisfaits" de cette campagne de vaccination, a-t-il dit.
Il s'est ainsi réjoui que les parents soient venus très nombreux pour faire vacciner les enfants. Et, a-t-il dit, "nous sommes très reconnaissants quant au fait que les pauses humanitaires spécifiques à certaines zones aient été respectées pendant la campagne" par les belligérants.
Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté le 1er septembre, avec des "pauses humanitaires" dans les combats, visant 640.000 enfants de moins de dix ans.
Le Dr Peeperkorn a expliqué que le nombre d'enfants qui devait être vaccinés avait probablement été surestimé, mais il a indiqué que les résultats de la campagne allaient désormais être étudiés pour déterminer précisément combien d'enfants avaient été touchés et en tirer les leçons pour le deuxième cycle de vaccination.
L'objectif est de prévenir la propagation du poliovirus en circulation, dérivé d'une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2 ou cVDPV2 en anglais). Deux gouttes du vaccin nVPO2 doivent être administrées à quatre semaines d'intervalle.
Ce premier cycle de vaccination s'est déroulé en trois phases, les vaccins étant d'abord administrés dans la région centre de Gaza, puis au sud et, du 10 au 12 septembre, dans le nord du territoire palestinien.
L'offensive israélienne sur la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque meurtrière lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas à partir de ce territoire palestinien, a provoqué un désastre humanitaire et sanitaire et le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.205 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP reposant sur des chiffres officiels israéliens, qui incluent les otages tués en captivité.
L'opération militaire israélienne a fait plus de 41.000 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de ce territoire contrôlé par le Hamas. Le bureau des droits humains de l'ONU note que la plupart des morts sont des femmes et des enfants.