Des parents d’élèves de RLV déplorent les conditions de fonctionnement du transport scolaire pour collégiens et lycéens

Depuis plusieurs points du réseau, ces derniers jours, les témoignages de parents en colère ou dans l’incompréhension se sont multipliés. Mais c’est sur la ligne qui part de Saint-Bonnet-près-Riom que semblent se concentrer la majorité des difficultés.

Pendant la première semaine, un seul bus circulait. Celui-ci n’était pas suffisant pour embarquer les quelque 70 élèves qui, pour la plupart, souhaitent se rendre au collège Pierre-Mendès-France. Un transport urbain permet de pallier ce problème. Mais celui-ci dépose les enfants à la gare de Riom. Ce qui exaspère quelques parents. « Je ne trouve pas normal que de jeunes enfants doivent se balader dans les rues de bonne heure quand on connaît les dangers qu’ils peuvent rencontrer. Nous avons tous payé un abonnement à RLV pour que nos enfants soient pris en charge et en sécurité de Saint-Bonnet-près-Riom jusqu’au collège », insiste Amandine Michaut, mère de deux collégiennes.

Mercredi matin, enfin, les parents d’élèves ont cru à la fin de leurs problèmes. Ce sont deux bus qui ont été déployés pour assurer le transport.

Malheureusement, l’espoir a été de courte de durée : hier matin, le deuxième bus a bien circulé mais, selon des parents d’élèves, il a refusé de laisser monter des enfants à son bord.

« On achète un service de transport scolaire, mais celui-ci n’est pas assuré une partie de l’année. On ne sait pas d’où vient le problème entre RLV et Keolis, mais il faut que chacun se tienne à ses obligations », peste ,

Temps de parcours, correspondances, car insuffisants… Ces difficultés sont bien sûr remontées à RLV, soit directement par les parents, soit par le biais des réseaux sociaux. Les agents mènent également des contrôles sur les points du réseau qui sont les plus compliqués. « Les problèmes sont en train d’être résolus », assure RLV. « A toutes les rentrées scolaires, il y a un temps d’ajustement qui concerne les horaires ou la fréquentation », fait remarquer Priscillia Pires, responsable du service mobilité de la communauté d’agglomération. Le modèle d’une année ne peut se transposer à l’année suivante tant les variations, notamment en termes d’effectifs, sont importantes.

Problèmes sur les transports scolaires photo prises devant le collège Pierre-Mendès-France, à Riom Car Keolis 

A ce jour, ce sont près de 2.600 élèves qui sont inscrits pour le transport scolaire. Mais nombreux sont ceux qui n’ont pas encore fait la démarche. « Les inscriptions tardives pénalisent les anticipations que l’on peut faire », souffle Priscillia Pires.

« On essaye de traiter les problèmes le plus rapidement possible, assure Christian Mélis, vice-président de RLV en charge des transports. On prend les cas les uns après les autres. Mais il y a toujours un délai entre les demandes et la mise en place. »

« Sur toutes les lignes qui sont surchargées, nous allons mettre en place un doublage. Mais un doublage de ligne, c’est 80.000 euros. Ce n’est pas rien, quand même. »

Les difficultés sont de plusieurs ordres. La question des ressources humaines est au premier plan de celle-ci : le transporteur Keolis, qui a remporté la délégation de service public l’an dernier, peine à recruter des conducteurs. La moindre absence dans les effectifs est donc susceptible de se traduire sur le terrain par un transport qui n’est pas assuré.

Les ajustements devraient se poursuivre pendant les jours et les semaines à venir. Christian Mélis aura même l’occasion de rencontrer les chefs des établissements scolaires concernés pour harmoniser les contraintes et les besoins.

Jean-Baptiste Ledys