À Thiers, face à la hausse d'élèves, des parents se mobilisent pour l'ouverture d'une classe
Douche froide pour l'école George-Sand à Thiers lors de la révélation de la carte scolaire des ouvertures et des fermetures de classes dans le Puy-de-Dôme jeudi 5 septembre. "On a su dès la fin de l'année dernière qu'une hausse des effectifs allait se produire, les enseignantes nous avaient alertés. On était persuadé qu'il y aurait une ouverture de classe", déplore Marouchka, maman de deux élèves de l'établissement. "La nouvelle de la non-ouverture d'une classe, c'était un choc", confirme Eloise, une autre maman.
Ce jeudi 12 septembre, une première réunion des parents d'élèves pour dénoncer cette situation s'est décidée, "dans l'urgence". Les pancartes et les banderoles ont été réalisées dans la journée mais les slogans sont percutants : "Les élèves d'abord, l'argent ensuite" ou "plus de classe, c'est la classe".
Pourquoi cette hausse d'effectif ? "Il y a beaucoup d'élèves qui étaient en grande section l'année dernière qui sont arrivés, en conséquence il y a plus de CP cette année", explique Marouchka.
Pour les parents d'élèves, l'idée serait d'ouvrir une classe de CP car le grand nombre d'enfants se répercute sur l'effectif des petites classes.
Une situation jugée "ingérable"Par exemple, Aliocha, le fils de Marouchka, 3 ans et demi, se retrouve ainsi dans une classe de 28 élèves. Pour elle, cette situation n'est pas tenable : "Si vous venez à 8 h 30, vous voyez bien que 28 enfants entre 2 ans et demi et 4 ans, ce n'est pas gérable. Cela nous paraît essentiel de baisser les effectifs dans les classes pour le bien-être des élèves et pour les conditions de travail des enseignantes."
Quid de la suite ? "On va voir au jour le jour, avec les enseignantes, quelles sont les informations et comment peut-on les soutenir. On aime cet établissement. Cela nous tient à coeur de défendre cette école de quartier, cet endroit de mixité et de rencontre", conclut-elle.
Mercredi 11 septembre, les parents d'élèves ont déposé une lettre à la DSDN (Direction des services départementaux de l'éducation nationale ). "On espère une réponse, qu'on sache que notre mobilisation a été entendue."
Par ailleurs, une réunion de consultation menée par le Dasen est en cours, ce vendredi 13 septembre au matin. Le Conseil départemental de l'Éducation nationale ( CDEN) se réunira également le 17 septembre.
Lydia Reynaud