"On espère lancer un mouvement" : 250 manifestants à l'appel de plusieurs syndicats à Aurillac

« C’est une coïncidence mais c’est une bonne coïncidence dans le rapport de force », résume Émeric Burnouf, secrétaire départemental de la FSU-SNUIPP. Mardi 1er octobre, alors que le Premier ministre Michel Barnier s’apprêtait à présenter son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, les syndicats CGT, FSU, Sud pour les actifs et CGT et FGR, pour les retraités, ont répondu dans le Cantal à l’appel national à la grève. Les Insoumis et les communistes ont pris part à ce rassemblement.

« C’est la rentrée sociale. Quand on a décidé de la date, il n’y avait pas encore de gouvernement ou il venait simplement d’être nommé », explique Valérie Delpiroux, co-secrétaire départementale de la CGT.Nouveau rapport de force

Reste que dans ce contexte politique particulier, sans majorité absolue à l’Assemblée, les syndicats souhaitent faire entendre leurs revendications. « La rue a toujours son mot à dire, mais encore plus dans cet équilibre instable », affirme Émeric Burnouf.

Mardi 1er octobre, environ 250 manifestants ont défilé entre la préfecture, où les organisations syndicales avaient été reçues auparavant, et la siège cantalien des Républicains, parti du Premier ministre. « On espère lancer un mouvement, soufflait Valérie Delpiroux avant la manifestation. Car, le discours du Premier ministre mardi après-midi pourrait nous donner du travail dans les semaines à venir. »

Les revendications, elles, n’ont pas vraiment changé pendant les vacances : augmentation des salaires, du point d’indice des fonctionnaires et des retraites, abrogation de la réforme des retraites, défense des services publics et du système de sécurité sociale…

« On veut relayer l’idée que la baisse des dépenses publiques ne veut pas forcément dire moins de services publics, revendique Émeric Burnouf. La baisse des dépenses peut passer par la suppression des crédits inutiles distribués aux entreprises. » L’élu syndical espère aussi voir une hausse d’impôts sur les plus fortunés évoquée par le nouveau gouvernement. Avant le discours de politique général. 

Mathieu Brosseau