Suppression de postes d’enseignants : les syndicats de l'académie de Clermont-Ferrand dénoncent "une provocation"
En annonçant la suppression de 4.000 postes d’enseignants en 2025, la ministre de l’Éducation nationale a réussi le tour de force de braquer l’ensemble des organisations syndicales, unanimes pour condamner "une provocation totalement irresponsable". "L’intersyndicale au complet, ça n’était plus arrivé depuis la réforme des retraites", relevaient, mardi, à Clermont-Ferrand, les représentants académiques des syndicats Sud, FSU, CGT Educ’action, Unsa, CFDT, Snalc et FO. Avant même de connaître le projet de budget du gouvernement Barnier, ces syndicats avaient prévu de se réunir pour dénoncer "la pénurie de personnels". "Enseignants, AESH, personnels de vie scolaire, personnels médico-sociaux… De nombreux postes ne sont pas pourvus", avancent-ils, sans disposer des chiffres, qui n’ont pas encore été communiqués par le rectorat.
Laïcité à l'école : des incidents à la rentrée en "très nette" baisse, selon la ministre de l'Education
L’inquiétude était déjà grande, face "au déclassement salarial des personnels, aux conditions de travail dégradées, au manque de moyens pour réussir l’école inclusive", dans une académie où "les enseignants ne peuvent plus faire de travail efficace dans des classes trop chargées". Alors cette nouvelle "saignée" est difficile à encaisser. Comment faire avec 4.000 postes en moins??
"Le service public d’éducation va finir par craquer, les parents d’élèves et les élus doivent en prendre conscience."
Une alerte sociale a été déposée lundi par l’intersyndicale nationale, préalable à une grève unitaire qui pourrait intervenir dès le mois de novembre. Les syndicats doivent être reçus ce mercredi au ministère de l'Education nationale.
Isabelle Vachias