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Октябрь
2024

Quel avenir pour le centre de soins non programmés de la polyclinique Saint-Odilon à Moulins ?

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La clinique Saint-Odilon a Moulins avait abrité dès 2020 une innovation : un « centre de soins non programmés », qui contribuait « à désengorger les urgences de l’hôpital ». Entre l’urgence vitale et la médecine de ville saturée, il y a un entre-deux, qui se développe d’ailleurs à vitesse grand V en France.

Mais à Moulins, l’aventure est désormais mise entre parenthèses, depuis le 1er juillet (2024) : « Nous sommes toujours en recherche de partenariats avec des praticiens, qu’ils soient généralistes ou urgentistes », souligne Benjamin Vacher, directeur de la polyclinique Saint-Odilon, affiliée au groupe Elsan, qui affirme sa « volonté » de rouvrir les lieux.

60 h par semaine

« On a déjà l’organisation et la structure et nous sommes à l’écoute de toutes les propositions, du libéral pur, avec ou sans infirmières et administratif, qu’ils soient des praticiens qui viennent à temps plein ou à temps partagé, qu’ils soient seuls ou en équipe… Il y a 60 h à couvrir du lundi au vendredi. On peut imaginer cinq médecins présents un jour chacun sur une plage de 12 h ou deux médecins sur la semaine qui se partagent 30 h et complètent avec une autre activité, par exemple de la régulation. Tout est faisable ! Et nous n’avons aucun a priori ».Les profils, hybrides, qui peuvent être intéressés : ceux qui ont quitté les urgences, mais qui ont gardé cette fibre ; les urgentistes en fin de carrière qui ont envie de lever le pied, des médecins de ville qui veulent faire davantage de traumatologie…Les locaux sont organisés en trois boxes : « Dans notre organisation initiale, qui peut être revue, les patients étaient pris en charge par les infirmières et les médecins étaient là pour le diagnostic. L’administratif était effectué par notre personnel. Le centre n’est pas un “service de la clinique”, c’est un centre avec exercice libéral, avec une activité propre aux médecins. Ils louent les locaux et paient des charges en fonction de leurs besoins ».

« 30 passages par jour » et jusqu’à sept médecins

Le centre avait été ouvert le week-end, dans les premières années. Et puis : « Le samedi, on avait entre 15 et 20 patients sur 12 h, on tombait à dix le dimanche », compte le directeur de la clinique. « On ne peut pas faire venir un médecin pour ça. Il y a dans le Moulinois une belle organisation de garde des médecins généralistes le week-end. Nous avions évoqué la question avec les urgences du centre hospitalier et la régulation du Samu. Ce n’est pas le week-end que nous sommes attendus, mais en semaine ».En moyenne, le centre comptait « entre 30 et 40 passages par jour », avance le directeur. Tout en étant « capable de monter jusqu’à 70 à 80 patients quotidiennement ».

Recrutement "compliqué"

La structure, initialement ouverte avec trois médecins qui se relayaient, a connu « jusqu’à sept médecins en temps partagé, à côté d’une autre activité ». Ils ont tous fini par partir « pour différentes raisons ».Les praticiens sont « tellement sollicités » qu’ils ont en effet l’embarras du choix. Le bassin de Moulins a du mal à être attractif, d’autant plus depuis les difficultés que certains médecins ont connues, en lien avec leur installation et leurs exonérations fiscales en zone de revitalisation rurale (notre dossier du 19 mars 2024). Depuis, de très chaud, le dossier s’est refroidi. Mais a laissé des traces. Et les territoires en difficulté comme Moulins sont en attente d’un positionnement clair de l’administration sur le sujet autour d’un nouveau zonage « France ruralités revitalisation ». Mais ce n’est pas la seule difficulté : tout recrutement prend du temps, « au moins six mois », compte Benjamin Vacher. Le temps de quitter, aménager son activité actuelle.

C’est pour quoi faire, exactement ?

Le centre de soins non programmés pâtit aussi de son positionnement, entre la médecine de ville et les urgences. Ce qui fait sa force, mais qui peut être mal compris et mal connu du public. Qu’est-ce qu’on y fait au juste ?La fédération française des centres de soins non programmés, qui fédère les médecins travaillant dans ces structures « destinées à devenir essentielles » (au moins « 60 » en France), propose une définition : « Ils permettent la prise en charge de pathologies nécessitant un plateau technique : matériel de suture et d’immobilisation, biologie, imagerie médicale, médecine de spécialité ».

La fédération cherche aussi « à obtenir une reconnaissance institutionnelle et à garantir un label de qualité pour chaque centre ». Reconnaissance institutionnelle, cela veut dire aussi que, jusqu’ici, la tarification est à l’acte et que l’exercice est libéral, sans autre statut juridique spécifique. Or, on pourrait aussi imaginer des centres de ce type en mode « maison de santé » ou au sein des maisons de santé existantes, avec un financement adapté. Un cadre est en cours de définition, ou du moins de discussion (un projet de loi déposé en avril 2024).

"On n’est pas là pour remplacer les généralistes, mais pallier les difficultés"

À la clinique de Moulins, concrètement, « le centre propose des consultations pour des personnes qui ont du mal à obtenir un rendez-vous rapide avec un médecin généraliste et qui ont un besoin rapide de prise en charge ou un renouvellement d’ordonnance. On n’est pas là pour remplacer les généralistes, mais pallier les difficultés. Et puis nous avons des patients qui sont dirigés par le Samu, c’est le 15 qui régule, ce qui permet de désengorger les urgences. C’est de la traumatologie, un problème d’urologie, une douleur, l’appendicite, une fracture… On a une convention avec le Samu, qui définit nos prérogatives. Ces six derniers mois, ça marchait très bien. Le flux venant du Samu représentait de 10 à 15 % de nos patients. Il y avait un échange le matin pour dire quelles spécialités étaient présentes ce jour-là à la clinique. Tout l’intérêt, c’est de pouvoir faire une prise en charge rapide derrière, par exemple derrière la fracture, voir l’orthopédiste et programmer le cas échéant une intervention, faire rapidement de l’imagerie, de la biologie ».

Depuis l’arrêt du centre, des patients, notamment ceux sans médecin traitant, de passage ou avec médecin débordé, qui avaient fléché le centre pour leurs problématiques, notamment parce que c’était « rapide » et « facile », ont bien remarqué la fermeture, nous ont-ils confiés.

"Pas d’incidence pour les gardes libérales du soir"

Ceci dit, les généralistes de l’agglo moulinoise n’ont « pas vu, depuis juillet, exploser l’activité de garde du soir, de 20 h à minuit », évalue la Dr Domenech, médecin généraliste, présidente de la CPTS Nord-Allier, régulatrice libérale et trésorière nationale du syndicat MG France.

Si « on a besoin de tout le monde », MG France est assez « critique » face au développement de tels centres : « Ça rend service, c’est sûr, mais ça nous pose un problème. À eux les actes simples, rémunérateurs et à nous les consultations longues et complexes de patients polypathologiques ? Ça ne peut pas être bon ni pour notre équilibre financier, ni pour attirer les jeunes vers la médecine générale traitante. Les renouvellements d’ordonnance, ça doit être fait par nous, car nécessitant un suivi. En plus, on le fait à trois, six mois, voire un an. Il y a eu aussi de nombreuses installations dans l’agglomération ces derniers temps, quatre à Moulins, deux à Yzeure, un à Toulon et il est beaucoup plus facile de trouver un médecin traitant, bien qu’il y ait eu des départs ».

Il y a peut-être un dispositif qui mettra tout le monde d’accord : le fameux SAS, service d’accès aux soins, devrait être opérationnel en 2025. Il suppose que tous les acteurs se coordonnent pour assurer la prise en charge de tous, avec notamment davantage de plages dédiées en journée pour les soins non programmés. 

Mathilde Duchatelle




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