Au Japan Event de Clermont-Ferrand, plongée dans la langue du pays du Soleil Levant
« Les Japonais n’ont toujours pas l’écriture au IVe siècle. Ils n’en voyaient pas la nécessité mais ils étaient en retard de milliers d’années par rapport à d’autres civilisations. » Commence alors, un voyage à travers le temps avec le professeur de japonais aux 300.000 abonnés sur YouTube. Avec humour, on suit l’histoire simplifiée de l’arrivée de l’écriture au Japon. Pour incarner le voyage, Julien Fontanier nous conte la vie, un peu folle, du personnage de Naruto, un touriste chinois débarqué dans un Japon qui n’a pas encore de système d’écriture. « Ils sont arrivés sur l’île et ils ont commencé à nommer tout ce qu’ils voyaient. » Ainsi, le mouton devient « hitsuji », blanc se dit « shiro » et oiseau se prononce « tori ».
Mais le plus difficile ne réside pas tant dans la prononciation des mots mais plutôt dans leurs écritures. Sous l’influence chinoise, les Japonais ont repris les idéogrammes de leur voisin en y calquant leur propre prononciation : les kanjis. Pour ajouter de la difficulté, ils ont inventé un alphabet phonétique, les hiragana, avec quarante-six idéogrammes. « Mais il n’y a pas le droit d’écrire avec les hiragana des mots qui ne sont pas japonais. Donc, ils ont inventé un autre alphabet : les katakana. Et cette règle vaut encore pour aujourd’hui. » Tout cela paraît bien abstrait mais à la fin des cinquante-cinq minutes d’initiation, tout parait plus clair et donne envie de se plonger dans l’apprentissage de la langue du pays du Soleil Levant.
Léa Andruch