Gilles Caro, le photographe bénévole du trail cantalien : "Une truffade, une saucisse, une bière, tel est mon salaire…"
Son béret est devenu incontournable sur les courses à pied dans le département. En moto, en quad ou à pied, par tous les temps, Gilles Caro multiplie les kilomètres au bord des chemins. Toujours bénévolement.
« J’ai commencé sur la deuxième édition de l’UTPMA (en 2013, NDLR) parce que Jean-Paul Rickelin avait besoin de photographe », se souvient-il. Les deux hommes se connaissent notamment parce qu’ils font de la photographie animalière dans les monts du Cantal, mais Gilles Caro découvre le monde du trail, encore confidentiel. « J’ai adoré l’ambiance, le niveau sportif et le côté nature. Je suis toujours heureux quand il s’agit de crapahuter dans les travers… »
Des chasseurs d’images à l'affût du brame du cerf dans le Cantal
Il est tombé dedans. Foulées arpajonnaises, La Pastourelle, UTPMA, Ronde de la Châtaigneraie, Six burons… en plus du festival Aurillac en scène, de divers rassemblements et des animaux qui se laissent photographier par l’inépuisable marcheur. Résultat : il en est venu à refuser certaines sollicitations, et veut rester bénévole : « Une truffade, une saucisse, une bière, tel est mon salaire… » Tous les traileurs du Cantal sont au courant : les photos sont gratuites, laissées en accès libre sur les sites des organisateurs.
À Aurillac en scène cette année. Photo William Duran.
Il capture toujours le travail des bénévoles, ne se contente pas des coureurs, « c’est comme une voiture : tu as les ingénieurs qui organisent la course, mais les bénévoles, c’est l’essence dans le moteur. Sans eux, il n’y a rien. Le public n’imagine pas le travail qu’ils font ! ».
Connaisseur du milieu, il a vu l’évolution, « c’est devenu plus professionnel et le niveau a augmenté. Mais il y a toujours besoin de bénévoles. C’est indispensable ». Lui n’est pas prêt à raccrocher l’appareil : « Je reprends aux Foulées arpajonnaises, je le sais. Cela me manquerait trop. »
Pierre Chambaud