Добавить новость
ru24.net
World News in French
Ноябрь
2024

Huit mois après les manifestations de l'hiver dernier, la colère agricole couve toujours en Haute-Vienne aussi

0

Il y avait eu, dès la fin de l’année 2023, quelques signes avant-coureurs : des panneaux retournés dans toute la France et en Haute-Vienne par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA). Puis, quelques semaines plus tard, de très nombreux radars tagués par la Coordination rurale de Haute-Vienne dans la nuit du 17 au 18 janvier, une « deuxième nuit d’action », toujours œuvre de la CR, dans la foulée, et des premières manifestations dans les rues de Limoges. Au centre de la colère des agriculteurs, à l’époque, les retards de paiement des aides PAC notamment. Mais le ras-le-bol était déjà bien « général ».

Alors, d’un coup, le mouvement s’était accéléré et surtout durci, le point de blocage de l’autoroute A64 en Haute-Garonne, premier du genre, ayant essaimé un peu partout.

En ce début d’année 2024, la Haute-Vienne n’échappe pas au mouvement agricole. Gabriel Attal, alors Premier ministre, et même Emmanuel Macron, lors d’un Salon international de l’agriculture (SIA) plus que tendu à Paris, tentent d’éteindre l’incendie à coups d’annonces mais les flammes, alimentées par pneus et déchets en tous genres, sont, ici aussi, bien vivaces : à La Croisière, à la frontière Haute-Vienne/Creuse ; à Grossereix, en zone nord de Limoges ; à Magnac-Laval ; Peyrat-de-Bellac ; Étagnac ; Boisseuil, mais également Aixe-sur-Vienne ou encore sur le rond-point de Bourdelas à Saint-Yrieix-la-Perche. Le feu finira par s’estomper au bout de plusieurs semaines… pour mieux repartir aujourd’hui, quelques mois plus tard ?

Entre menaces et mises en garde

Il y a une semaine jour pour jour, samedi 26 octobre, c’est justement sur ce même rond-point de Bourdelas qu’une vingtaine d’agriculteurs arédiens ont procédé à l’installation de palettes et de panneaux pour afficher leur exaspération. « On ne fait pas de blocage pour l’instant, mais depuis les dernières actions de janvier, rien n’a été obtenu. Rien n’a été fait pour notre trésorerie et il faut que le Gouvernement remette les dossiers sur la table », confiait, la semaine dernière, Christophe Fusade, représentant des paysans arédiens mobilisés. Alors certes, pas de blocage pour l’instant donc, mais cette action, à l’entrée de Saint-Yrieix-la-Perche, en dit finalement long sur une situation toujours électrique, huit mois après. Et ce n’est, de toute façon, un secret pour personne.

Ces dernières semaines, les syndicats agricoles ont d’ailleurs multiplié menaces et mises en garde à l’image des représentants de la Coordination rurale du Gers ayant déclaré, mi-octobre, sur RMC et Europe 1 : « Dès que les semis et moissons sont faits, on sera douze départements à monter sur la Ville Rose (Toulouse). Si dans trente jours le Gouvernement n’a pas répondu à nos revendications du mois de janvier, c’est-à-dire du revenu pour les agriculteurs, on ira paralyser et affamer Toulouse. On n’a plus rien à perdre. »

Dans la foulée, Arnaud Rousseau et Pierrick Horel, respectivement présidents de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, appelaient, mardi 22 octobre, dans Ouest France, « [leur] réseau à une reprise des actions à partir du 15 novembre » en qualifiant de « ligne écarlate » (Arnaud Rousseau) la possible adoption de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et le Mercosur.

Aléas climatiques, dégâts du gibier, FCO, MHE…

« Ce qui est sûr, c’est qu’on suivra, assure Boris Bulan, président de la FDSEA de la Haute-Vienne, contacté ce milieu de semaine. Le Mercosur nous impacte énormément, la viande bovine est mise à mal. La signature du Mercosur, c’est vraiment notre ligne rouge. » Et de poursuivre : « Si cela est signé, ce sera la foudre. Je ne sais pas encore ce qu’on fera, mais je pense qu’on videra les camions, on regardera d’où arrive la viande et on pourrait repartir sur des mouvements très forts voire encore plus forts qu’au mois de janvier. En tout cas, on est prêt à ressortir. »

Il faut dire aussi qu’outre cette question de libre-échange, les agriculteurs n’ont pas été épargnés en cette année 2024. « Il y a eu les aléas climatiques qui nous ont mis en difficulté et cela se ressent aussi bien dans les trésoreries que sur le moral. On a eu, aussi, des gros dégâts de la part du gibier, il y a les incertitudes liées au contexte sanitaire entre FCO et MHE, liste ainsi Benjamin Valadas, représentant des Jeunes agriculteurs de la Haute-Vienne. Et maintenant, il y a cette histoire de Mercosur. Donc très clairement, on est prêt à se mobiliser car cette limite (le Mercosur) n’est pas acceptable pour le monde agricole, surtout dans un bassin allaitant comme nous. La colère est bien là. »

Cocktail explosif...

Tout le monde donc, utilise encore ce terme de « colère », comme il y a huit mois, mais s’était-elle, finalement, vraiment estompée ? « Je ne sais pas si on peut dire que la colère remonte ou si, en fait, elle n’est jamais descendue, répond justement Philippe Babaudou, coporte-parole de la Confédération paysanne de Haute-Vienne. Il y a eu une petite accalmie quand la FNSEA a sifflé un peu la fin de la partie en disant : “On a obtenu des choses”. Mais nous, on n’était pas complètement sur cette idée-là. La vie a repris son cours avec les travaux à faire, etc., mais les mesures obtenues montrent bien que finalement, ce n’était pas ça la question : bien sûr qu’il y a peut-être trop de normes et que la pression exercée par l’administration est trop forte. Mais le problème de fond, c’est le problème de revenu, le prix, l’avenir de la profession. Il y a beaucoup trop d’incertitudes sur l’avenir du monde agricole. »

Incertitudes que le Mercosur viendrait donc agiter encore un peu plus. Et pour la Confédération paysanne, le Mercosur, « historiquement », appuie Philippe Babaudou, c’est « non ». « Notre lutte contre les traités de libre-échange remonte à la fin des années 90-2000, recontextualise-t-il. On était les seuls à dire : “Il faut sortir l’agriculture des traités de libre-échange”. Nous sommes opposés au fait que l’agriculture serve de monnaie d’échange. C’est inconcevable. Et oui, cela peut être un hiver compliqué, il y a un cocktail déjà explosif et l’élément qui risque d’être déclencheur c’est cette signature, ou pas, du Mercosur. »

JA et FDSEA veulent « confisquer les panneaux des villes et villages » de Haute-Vienne

Dernière preuve en date que la pression monte, les Jeunes agriculteurs de la Haute-Vienne et la FDSEA ont signé, ce jeudi 31 octobre, un communiqué, « Mais où va-t-on ? », dans lequel ils indiquent avoir « décidé de repartir en manifestation dès aujourd’hui en confisquant les panneaux des villes et villages ». Une façon, disent-ils, de « rappeler que la situation ne s’est pas améliorée ». Faut-il y voir un nouveau signe avant-coureur ?

Le Modef national appelle à se mobiliser...Ce début de semaine, le Modef a également appelé « à se mobiliser devant les préfectures à partir du 8 novembre pour dénoncer le plan social agricole du Gouvernement ». Et d’expliquer : « Il est prévu une baisse du budget 2025 alors qu’il devrait augmenter. Le Gouvernement agit contre les paysan.nes en acceptant le traité de libre-échange avec le Mercosur et en refusant de garantir une rémunération digne. Il est temps que l’humain prime plutôt que les logiques de profit. »

Jean-Adrien Truchassou




Moscow.media
Частные объявления сегодня





Rss.plus




Спорт в России и мире

Новости спорта


Новости тенниса
Уимблдон

Александр Зверев: «Все еще считаю, что в этом году я показал свой лучший теннис на «Уимблдоне». Было очень, очень обидно получить травму колена»






Президент Индонезии приглашен на юбилейный Парад Победы в Москве

Сын, измены, алкоголь. Продюсер раскрыл подробности жизни Пьера Нарцисса

Пушков призвал датчан следить за Фредериксен из-за страха российских атак

43 тысячи жителей Подмосковья подключили к газу в 2024 году