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2024

Au début du XXe siècle, pourquoi ce fut la ruée vers l’or en Haute-Vienne ?

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Au sud de la Haute-Vienne et sur une petite partie de la Dordogne, la faille du Bourneix est longue de 10 kilomètres. elle s’étend entre Ladignac-le-Long en Haute-Vienne et Jumilhac-le-Grand en Dordogne. C’est sur cette faille que les Lémovices ont exploité l’or durant l'Antiquité. Et ils n’ont pas été les derniers à le faire.

Des sociétés minières sont créées

Après une longue période où l’on ne s’est plus beaucoup intéressé à l’or de Haute-Vienne, si ce n’est au Moyen-Âge par le biais de l’orpaillage, un homme natif du Cher nommé François-Ernest Mallard relance l’intérêt pour le sous-sol haut-viennois. Ses recherches et sa « Carte géologique-agronomique du département de la Haute-Vienne » (conservée à la bibliothèque de Mines Paris Tech) provoquent une petite ruée vers la Haute-Vienne au début du XXe siècle. L’ingénieur des mines remet en lumière les sites aurifères qui avaient été exploités par les Gaulois. Des sociétés minières sont créées, elles émettent des actions et achètent des concessions. Et en Haute-Vienne, les hommes recommencent à creuser.

La mine de Cheni, près de Saint-Yrieix-la-Perche

Du côté de Beaune-les-Mines, de Rilhac-Rancon, de Saint-Yrieix-la-Perche, des puits s’élèvent. S’ils peuvent toujours utiliser des pioches en fer, les hommes ont désormais d’autres moyens. On creuse plus profond, à près de 300 mètres. Faute de connaissances géologiques poussées, les permis ont été demandés sur les secteurs des anciennes aurières gauloises, expliquent Pierre Thomas et Patrice Bruneton dans une publication de 2018. Là où au temps des Gaulois on a trouvé de l’or. Les résultats sont parfois décevants et les projets sont arrêtés par la Première Guerre mondiale. Certains ne reprendront pas. D’autres poursuivront l’aventure. D’autres encore se créent. C’est le cas à la mine de Cheni, près de Saint-Yrieix-la-Perche.

L’or est coulé en lingots

Sous le sol, dans la mine de Cheni, il y a des galeries, étayées en bois. « C’était du bois de sapin, qui était beaucoup utilisé dans les mines parce que quand il y a des mouvements du sol ça craque », explique Patricia Chousseau à la Maison de l’or. Et il y a aussi l’usine, vers laquelle des sortes de télécabines acheminent le minerai de la mine de Cheni et d’autres mines du département. Il y sera broyé, l’or coulé en lingots. On n’utilise plus de peaux de moutons mais du cyanure. Du mercure aussi, aujourd’hui interdit. Les moyens ont changé, pas la nécessité d’extraire l’or de son milieu naturel quand on veut le façonner.La mine d'or de Cheni, près de Saint-Yrieix : coulée d'un lingot d'or (collection Michel Rouzier). 

Des mineurs mouraient de silicose

Les conditions de vie sont dures pour les quelque 300 mineurs de Cheni, qui vivent dans des maisons sur place. « Les mineurs étaient des gens qui travaillaient dans les champs une partie de la journée. Pour travailler dans la mine, ils n’avaient pas d’équipement particulier. La mine n’avait pas de ventilation. Ils respiraient de la poussière. Beaucoup mouraient de silicose », raconte Patricia Chousseau. Elle s’est intéressée aux débuts de la protection sociale des mineurs, dans les années 1940. Elle a trouvé de nombreux documents d’archives.

Il y avait une caisse de solidarité nationale, avec Commentry et d’autres mines, la Société de secours minière, c’était comme une mutuelle.

La mine d'or de Cheni, près de Saint-Yrieix : sortie d'un poste de mineurs (collection Michel Rouzier).

8,5 tonnes d’or entre 1921 et 1944

En 1944, la mine de Cheni ferme. Elle aurait produit quelque 8,5 tonnes d’or entre 1921 et 1944. « Quand on ferme une mine, il y a des précautions à prendre. D’abord reboucher les galeries. Démanteler pour ne pas polluer et ensuite traiter le stérile, toutes les roches qu’on a extraites et dont on ne se sert pas ». À 50 kilomètres de là, à Beaune-les-Mines, le souvenir des mines s’est rappelé à plusieurs reprises, des décennies plus tard, aux habitants.

Création de la société des mines de Beaune

Au début du XXe siècle, de petites exploitations s’installent dans le district d’Ambazac, à Beaune-les-Mines et dans ses environs. À l’époque, de nombreuses aurières sont encore visibles. En 1908, Auguste Rodocanachi monte le premier puits de recherche, le puits Patapy, sur l’aurière Couriaux. La société des mines de Beaune est créée cette année-là. Un deuxième puits est créé en février 1909 à l’emplacement d’une autre aurière. Trois nouveaux puits voient le jour en 1910, ceux de la Société minière du Limousin, qui transférera ses droits de recherche l’année suivante à la Société des mines de Beaune. La Première Guerre mondiale arrête les recherches.Mines de Beaune (photothèque Paul Colmar)Mines de Beaune (photothèque Paul Colmar)

Le dernier puits ferme en 1934

La fin de la guerre sonne le retour d’activité de certains puits. À Beaune, au début des années 1930, le minerai est classé en trois catégories. La plus riche part à Saint-Yrieix-la-Perche, le plus pauvre est concentré sur place, les stériles sont vendus. Les filons ne sont pas tous riches. Plusieurs puits ferment dans les années 1920-1930. Le dernier ferme en 1934. Le 21 novembre 2015, le « puits Laurière » se rappelle au bon souvenir des habitants du Beaune-les-Mines du XXIe siècle. Un gigantesque trou apparaît dans le jardin d’un particulier, à quelques mètres de la terrasse de la maison. La tête du puits s’est effondrée.À Beaune-les-Mines, le 21 novembre 2015, un trou dans le jardin (photo Thomas Jouhannaud).

Des effondrements appelés « désordres »

20 ans plus tôt, des vides étaient apparus sous la chaussée de la RD 39, près de l’ancien « puits Dupont ». D’autres effondrements, plus ou moins importants, ont été constatés dans le même secteur dans les années 2000. On appelle cela des « désordres » et le règlement de ces « désordres » revient à l’Etat lorsque l’exploitant a disparu. C’est le cas à Beaune-les-Mines.

La Société des mines de Beaune a été placée en liquidation en 1937. En juillet 1996, un arrêté préfectoral l’a mise en demeure de procéder à l’arrêt définitif des travaux sur la concession. La Société n’a pas répondu. Cette procédure permet à l’Etat de reprendre la main et de mettre fin aux « désordres ». A l’emplacement des anciens puits de mine aujourd’hui il y a des lotissements, des petits plans d’eau… Les anciens sites ont été comblés, des aurières remodelées sont désormais invisibles : à Beaune-les-Mines, seul le nom de la ville rappelle encore qu’ici, il y a un siècle, on a exploité le sous-sol pour en extraire de l’or.

Nathalie Goursaud

Notre enquête sur les traces des chercheurs d'or en Haute-Vienne est à retrouver dans le numéro 119 du Pays du Limousin en vente en kiosque ou sur la boutique en ligne Centre France.Fiches rando, belles photos des photographes du groupe Centre France, rubrique Actualités, rencontre avec Françoise Chandernagor et plein d’autres choses vous attendent dans ce nouveau Pays du Limousin (6,90 € au numéro, abonnement 12 mois 26,90 €)




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