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Ноябрь
2024

"On a envie de mettre des coups de poing" : les élèves de la maternelle d'Aulnat à l'école des émotions

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La cour de récréation, à l’école maternelle, c’est le théâtre des émotions. On y voit des élèves qui rient. D’autres qui pleurent ou qui boudent."Il y a des conflits à chaque récréation", constate Lauriane Métayer, directrice de l’école Formes et couleurs, à Aulnat. Rien d’étonnant, "la maternelle, c’est là où on apprend à vivre en collectivité". C’est là aussi où les enfants apprennent à mettre des mots sur ces sentiments qui les submergent.A Aulnat, le "vivre ensemble" est un axe fort du projet d’école. Dans la classe de Lauriane Métayer, en grande section, il prend la forme de séances de langage.Ce matin-là, il s’agit d’apprendre à reconnaître les quatre émotions de base, la joie, la colère, la tristesse et la peur.

"Est-ce qu’on a le droit de ressentir ces émotions ? Oui, c’est normal, il faut les accepter. Et quand on grandit, on apprend à les contrôler."

Lauriane Métayer

Les enfants ont tous des exemples précis en tête. "Si quelqu’un nous dit un mot pas gentil, ça va nous rendre colère." Ou encore : "Quand Sarah a dit 'Tu joues pas avec nous', j’étais triste".Comment réagir à la colère ? "On a envie de mettre des coups de poing", lance Enzo. "On a le droit ? Non, il est interdit de taper", tranche Lauriane Métayer. À la tristesse ? "Si on voit quelqu’un triste, on peut aller le voir, le consoler et lui faire un câlin." Le câlin, remède magique à 5 ans, "qui marche pour la tristesse, la colère et la peur", sourit la maîtresse.

Au fil des séances, de nouvelles émotions viendront enrichir le vocabulaire des enfants, dont les compétences langagières et sociales sont affaiblies par l’usage des écrans. "On apprend à verbaliser, on aborde l’aspect relationnel et le bien-être à l’école, mais on ne peut pas aller au-delà en maternelle", assure la directrice de l’école aulnatoise.Le "banc des copains" dans la cour de récréation. Quand un enfant est seul, il peut aller s'y assoir. Un autre enfant viendra le chercher pour jouer. Photo Franck BoileauQuand Gabriel Attal a annoncé la généralisation de cours d’empathie dans les écoles maternelles et élémentaires à la rentrée de septembre 2024, les enseignantes de l’école Formes et couleurs se sont interrogées. Mais pas longtemps.

"C’est ce qu’on faisait déjà. L’empathie se travaille au quotidien, en rebondissant sur ce qui se passe."

D’autant plus que le mot harcèlement n’est pas encore prononcé, même chez les grands. « A ces âges-là, il n’y a pas d’acharnement sur un enfant, pas de stigmatisation, pas de jugement. » Des fléaux qui épargnent encore les écoles maternelles.

Mais tous les objectifs ne sont pas atteints.  "Dans l’information des familles, il est possible de faire mieux", juge Bertrand Gardette. Idem pour les dix heures de sensibilisation qui doivent être proposées aux élèves.Quant à l’idée des cours d’empathie, elle aurait nécessité "des outils et une réflexion globale, de la maternelle au lycée". A l’image du programme Kivakulu que Bertrand Gardette a découvert en Finlande. Il se construit de l’élémentaire au lycée, en commençant par la reconnaissance des émotions, dès 7 ans.

Isabelle Vachias




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