Puy-de-Dôme : ivre et sans permis, il avait tenté d'échapper aux policiers en plein centre-ville de Clermont-Ferrand
Il est 21 h 35, ce samedi 7 septembre, lorsqu’une patrouille de police qui circule rue Montlosier, entre les places Gaillard et Delille, à Clermont-Ferrand, croise la route d’une Audi A3 circulant à une vitesse visiblement très excessive dans une zone supposée être limitée à 30 km/h.
Elle fait aussitôt demi-tour, actionne ses signaux sonores et lumineux et tente d’intercepter la berline allemande. Mais le conducteur n’a visiblement aucune intention de s’arrêter. Il finira par stopper sa course, après que l’un de ses deux passagers est parvenu à tirer progressivement le frein à main, sur le parking d’un supermarché de la rue Fontgiève.
Il prend les clés de la voiturede son employeur sans rien lui direLe conducteur, âgé de 45 ans, est en état d’ivresse, avec un taux qui sera finalement établi, après analyses, à 1,39 g, circule malgré un permis de conduire annulé depuis plusieurs années et se trouve en possession de deux pochons de cocaïne (pour un poids de 2,11 g), achetés un peu plus tôt dans la soirée "à la ZUP".
Michaël Alvarez, déjà maintes fois condamné pour des délits routiers, avait expliqué s’être rendu en ville pour y voir sa copine, "après avoir consommé une dizaine de bières", et au volant de la voiture de son patron, dont il a pris les clés sans lui demander son avis…Jugé ce mercredi 6 novembre, dans le cadre d’une comparution à délai différé, devant le tribunal correctionnel, le quadragénaire, incarcéré depuis le 9 septembre, a indiqué avoir eu "un coup de blues, suite à la mort de [son] frère", le soir des faits. Puis avoir "paniqué" à la vue des policiers.
" Sa peine pourrait être aménagée dès cette audience, par décision du tribunal, sous forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique".
"On entend toujours les mêmes justifications dans ce type de dossier", a déploré la procureure de la République, Fabienne Cancelier. "Le prévenu a eu beaucoup de chance, ce 7 septembre, alors qu’il y avait beaucoup de monde dans les rues, que tout cela ne se soit pas fini de façon dramatique", a-t-elle ajouté, avant de requérir un total de quinze mois de prison, avec maintien en détention.
En défense, Me Anne Paccard a plaidé "pour une peine plus adaptée à la situation et aménageable", soulignant que son client "dépendant à l’alcool et aux stupéfiants, a besoin de soins, tout en présentant des garanties sérieuses en termes d’emploi et d’hébergement".
Michaël Alvarez a finalement été condamné à un total de 21 mois de prison. Il est aussitôt reparti en détention.
Christian Lefèvre