Добавить новость
ru24.net
World News in French
Ноябрь
2024

La victoire de Trump et la stupéfiante réaction de Sandrine Rousseau

0

La députée de Paris Sandrine Rousseau (NFP – EELV) possède à l’évidence un talent tout particulier pour combiner à l’infini ses éléments de langage favoris dans ses tweets, quel que soit l’événement soumis à sa verve politicienne. Nouvel exemple fascinant avec la victoire du républicain et ancien président Donald Trump face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche de ce 5 novembre 2024. À croire que tout ce qui fonde la « convergence des luttes » chère à la gauche s’est donné rendez-vous dans sa prose :

« Les Etats-Unis sont le théâtre d’un backlash climatosceptique, masculiniste et raciste soutenu et encouragé par les acteurs d’une économie libérale, avides de profit. Angoisse. » (Sandrine Rousseau, X)

Rien ne manque : climatosceptique, masculiniste, raciste, économie libérale, avidité, profit – le tout étant qualifié de « backlash », ce nouveau mot à la mode chez les progressistes « angoissés » de voir que leurs progrès ne s’imposent pas aussi naturellement qu’ils le voudraient dans la société. En bonne « sorcière » écoféministe, Sandrine Rousseau ne pouvait pas faire moins.

Pour ma part, je n’aurais certainement pas voté pour Kamala Harris. Selon mes convictions libérales qui visent à promouvoir au maximum la responsabilité, le choix et l’initiative des individus, son programme s’appuie excessivement sur la redistribution étatique en économie et sur l’ingénierie sociétale obligatoire pour le reste.

Mais je n’aurais pas non plus donné ma voix à Donald Trump. Sa tentative de renverser les résultats de l’élection présidentielle précédente combinée à sa personnalité revancharde et clivante, à sa fascination pour un autocrate comme Vladimir Poutine, ainsi qu’à pas mal d’aberrations en économie, notamment les fameux « tariffs » qu’il compte appliquer à tous les produits en provenance de l’étranger, n’en font pas à mes yeux le candidat républicain idéal pour défendre la Constitution des États-Unis.

Il n’en demeure pas moins qu’il vient de remporter l’élection 2024 haut la main. Au moment où j’écris, il domine le vote populaire de presque 5 millions de voix sur Kamala Harris, il a largement dépassé le minimum requis de 270 grands électeurs pour être élu, il a amélioré ses scores dans 48 États sur 50 et dans presque tous les groupes démographiques depuis l’élection de 2020. À noter en particulier que 55 % des hommes latinos ont voté pour lui et que sa part chez les hommes noirs est passée de 12 % à 21 % entre 2020 et 2024. De plus, son parti a obtenu la majorité au Sénat (les résultats de la Chambre des Représentants sont encore incertains).

Dès lors, la question qui se pose à nous est la suivante : alors que la situation économique des États-Unis est plutôt bonne, avec un taux de chômage de 4,2 % en septembre 2024 et une croissance attendue de 2,6 % à 2,8 % sur l’année (contre 7,3 % et 1,1 % respectivement chez nous), qu’est-ce qui a pu pousser les Américains à sanctionner aussi fortement les sortants et à accorder leur confiance à Donald Trump ?

Sans le vouloir, Sandrine Rousseau nous donne un fragment de réponse. Peut-être les électeurs, du moins la majorité d’entre eux, et en tout cas de plus en plus d’entre eux dans la plupart des groupes démographiques américains, sont-ils las de voir la politique prise en otage par les revendications sociétales « intersectionnelles ». Peut-être considèrent-ils, par exemple, que les débats sur la transition de genre à l’école primaire ou dans les prisons ne sont pas le premier objet de leurs préoccupations. Or c’est précisément sur ce terrain que le parti démocrate comptait faire son miel.

On se rappellera par exemple qu’en 2019, Kamala Harris militait pour que les prisonniers et les migrants illégaux retenus en centres de détention puissent bénéficier d’une transition de genre aux frais du contribuable américain. Durant sa campagne, elle s’est montrée nettement moins affirmative sur le sujet, mais dans le même temps, son collègue Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, promulguait une loi interdisant aux écoles de divulguer à quiconque, et notamment aux parents, des informations sur le changement de genre des élèves.

Il n’est pas question ici de dire que l’écologie, l’égalité homme femme, le mouvement MeToo, la lutte contre le racisme et la transidentité sont des sujets anecdotiques voire inexistants. Un jeune garçon (ou fille) qui se sent fille (garçon) par toutes les fibres de son corps, oui, cela existe. Un homme qui adopte des attitudes sexuelles violentes avec une femme, oui, cela existe. Un couple homosexuel qui se fait insulter dans la rue parce qu’homosexuel, oui, cela existe. Un Noir, un arabe, un juif discriminé pour une raison ou pour une autre, oui, cela existe. La pollution de l’air, de l’eau et des sols, oui, cela existe.

Il est plutôt question de dire que tous ces sujets pourraient être traités autrement que par la menace et la coercition. Que la défense des femmes violentées par des hommes n’a pas à devenir une véritable chasse à l’homme dans laquelle la parole de la femme est systématiquement crue et celle de l’homme systématiquement mise en doute, au mépris de la présomption d’innocence et de la recherche des preuves. Que l’écologie peut s’avérer plus efficace pour la planète et pour les hommes à travers l’innovation technologique qu’à travers la décroissance obligatoire pour tous. Que l’antiracisme et l’égalité homme femme gagneraient à considérer que tous les humains sont égaux en droits avant de vouloir imposer des quotas basés uniquement sur l’appartenance à une minorité plutôt que sur la valeur personnelle. Etc.

Le président élu Donald Trump tiendra-t-il compte de tout cela ? Évitera-t-il l’écueil de l’excès inverse ? J’ai mes doutes. Mais surtout, de façon nettement plus importante pour nous, l’Europe tiendra-t-elle compte de tout cela ? Il y a chez Donald Trump une propension isolationniste qui va obliger les pays de l’Union européenne à se réveiller. Mais là aussi, deux voies possibles. D’un côté, la pente glissante et appauvrissante de la social-démocratie progressiste, faite de taxes et de réglementations économiques, écologiques et sociétales, sur laquelle nous sommes hélas bien engagés (voir entre autres Farm to Fork et le Green New Deal). De l’autre, un retour à l’État de droit, au travail, à l’esprit de responsabilité, à l’innovation et aux initiatives individuelles.




Moscow.media
Частные объявления сегодня





Rss.plus




Спорт в России и мире

Новости спорта


Новости тенниса
Australian Open

Даниил Медведев сломал ракетку и камеру на Открытом чемпионате Австралии






Щербаков: жилой комплекс с ФОКом построят в районе Проспект Вернадского

«Военторг» подал 16 исковых заявлений к оператору услуг питания «РБЕ»

Дочь Альфии Авзаловой: «Мама была счастлива, говорила: «У меня есть дети, ремесло, я выжила»

«Гена Букин» Логинов рассказал, куда он приглашал Наталью Гулькину