Olivier Bayle reparti pour quatre ans…
À la tête d’une liste de 16 candidats, Olivier Bayle a été reconduit (à la quasi unanimité) à la présidence de l’ASL Canoë-Kayak Grand Arras, lors de l’assemblée générale du club qui a eu lieu samedi 23 novembre, au stade nautique du Grand Arras.
Ce plébiscite n’est en rien une surprise d’autant qu’il n’y avait qu’une seule liste en présence. Mais l’élection qui vaut pour une durée de quatre ans, a néanmoins son importance car le président élu a annoncé qu’il s’agit là de son dernier mandat. Il y a donc quatre ans pour préparer la succession, préciser le mode de gouvernance et trouver le président à venir. Olivier Bayle qui a succédé à Jean Lancial, aux manettes pendant 24 ans, a toutefois souligné qu’il resterait au club pour continuer à donner un coup de main.
François Maucourant sur le départ
Cette annonce est sans doute le point le plus important de la réunion qui s’est tenue en présence de nombreux adhérents et bénévoles, jeunes et moins jeunes; qui participent tous, d’une manière ou d’une autre, à la vie de l’association. Mais d’autres points méritent d’être soulignés comme la nomination attendue de François Maucourant au poste head coach du paracanoë français. François qui a pratiquement tout connu sous les couleurs du club, comme athlète, éducateur et entraîneur va donc quitté l’effectif des salariés de l’ASL pour rejoindre celui de la fédération française. Une promotion amplement méritée après le travail qu’il a effectué ces dernières années (et qui méritait bien un coup de chapeau) jusqu’à la médaille paralympique de Rémi Boullé, aux jeux de Paris.
Le bilan des Jeux
Des Jeux olympiques, il en a été évidemment beaucoup question à l’heure des bilans (moral et d’activité) de l’année écoulée. Pour l’ASL, l’année 2024 a été exceptionnelle avec onze licenciés du club présents à Paris, sur les Jeux olympiques et paralympiques, comme athlètes, entraîneurs et juges, tous étant mis à l’honneur ce samedi (voir photos ci-dessous).
Les résultats obtenus par Adrien Bart, Loïc Léonard et par les deux Sénégalais Edmond Sanka et Combe Seck ont été rappelés tout comme l’implication des entraîneurs et des juges, conscients d’avoir pu vivre des moments exceptionnels qui ne se représenteront sans doute pas. Pour les athlètes, en revanche, une nouvelle page est maintenant à écrire.
Qui pour repartir aux Jeux ?
Tout le monde espère retrouver rapidement Edmond et Combe repartis au Sénégal au lendemain de la régate internationale. Un fond de dotation à abonder en partenariat avec la commune de NGor a été créé pour financer leur retour et le projet sportif. On attend aussi Loïc. Adrien, lui, déjà kinésithérapeute diplômé pense à son avenir professionnel, avec la volonté de retrouver la main rapidement… Logique pour quelqu’un qui avait annoncé depuis longtemps qu’il mettrait un terme à sa carrière d’athlète après les Jeux et quinze ans de haut niveau. Une affirmation moins évidente après son propos de samedi où il s’est montré plus « mystérieux » alors qu’il était remonté en bateau le matin même.
Titres nationaux et internationaux
Si les Jeux olympiques ont retenu une bonne part de l’attention sur le plan sportif, ils ne doivent pas occulter les autres résultats enregistrés, à commencer par les deux titres de champion du monde remportés en longue distance par Gabin Keirel en paracanoë (KL3) et Virginie Bayle (vétérans). Sur le plan international, l’ASL a d’ailleurs été encore très présente cette année avec 19 sélectionnés dans les différentes équipes de France (des cadets aux seniors) : championnats d’Europe et monde (juniors, U23, seniors et paracanoë), coupe du monde, Olympic Hopes
Autre point fort : le 34e titre de champion de France des clubs qui n’est pas une surprise mais qui ne doit surtout pas être banalisé avec pas moins de 109 podiums (dont 46 médailles d’or) sur les quatre rendez-vous de l’année (fond, vitesse, marathon et short race).
Prudence dans les finances
Financièrement le club se porte bien. Le budget prévisionnel présenté à l’équilibre (652 250 €) par la trésorière Hélène Lancial, ne laisse pas de place au doute ce qui n’empêche pas de faire preuve d’une « extrême prudence » dictée par le contexte économique et institutionnel du moment. « On va se battre » poursuit le président du club qui sait pouvoir compter sur le soutien de ses partenaires institutionnels habituels (Ville, Département, Région, Communauté urbaine, État). Idem pour ses partenaires privés. Mais une recherche d’économies sera toujours utile… « Le secteur salarié sera sans doute minoré mais on peut compter sur les bénévoles » dit Olivier Bayle qui se plait à souligner que ces derniers « viennent avec leur bonne humeur, leurs disponibilités et leurs compétences ».
L’investissement de tous permet d’atteindre les objectifs. En 2024, il y a notamment eu l’accueil de délégations étrangères, l’accompagnement de la flamme olympique et l’animation du Stade nautique.
264 pratiquants réguliers
La bonne santé du club se traduit par le nombre de licences délivrées au cours de l’année écoulée. 264 licences contre 233 en 2023, ont été délivrés aux pratiquants réguliers répartis dans les différents groupes (école de pagaie, jeune, club, paracanoë, loisirs, dragon boat). Le détail des chiffres donnés par la secrétaire Julie Beugnet fait apparaître une majorité d’hommes (69%) et une présence des jeunes (poussins à cadets) à 50%. Et comme tout est comptabilisé on sait aussi que pas moins de 3500 personnes (licenciés, parents, familles, partenaires) se sont satellisées autour du club et du stade nautique. Autant d’énergies qu’il faudra à nouveau mobiliser en 2025 notamment pour assurer le succès des grandes manifestations dores et déjà annoncées : régate jeunes, régionaux de vitesse, championnats de France de short race, Scarpadonf, fête de l’eau et raid, octobre rose, régate internationale… Entre autres.