«La Tunisie ne sera pas une plateforme de transit pour les migrants clandestins», réaffirme la diplomatie tunisienne
Dans son discours intitulé «Voies de migration régulières : appel mondial à l’action», prononcé le 26 novembre lors de la 115e session du Conseil de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève, Mohamed Ali Nafti, ministre tunisien des Affaires étrangères, a réaffirmé la position ferme de la Tunisie face à la montée du phénomène de la migration irrégulière.
Le diplomate a exprimé la détermination de son pays à ne pas devenir «une plateforme de transit ou un point de résidence, temporaire ou permanente, pour les migrants clandestins», d'après un communiqué de la diplomatie tunisienne.
Dans ce même contexte, Nafti a souligné la nécessité de «limiter l’hémorragie des talents», soulignant que ces derniers représentent une «richesse nationale» pour la Tunisie.
Selon le ministre tunisien, la préservation de cette ressource humaine est cruciale pour soutenir les efforts du pays face aux défis du développement durable, ainsi qu'aux mutations profondes liées à la numérisation et aux enjeux environnementaux, a rapporté la même source.
Mohamed Ali Nafti a, par la suite, présenté les principaux axes de l'approche nationale pour traiter les «causes profondes» de la migration irrégulière, appelant «toutes les parties intervenantes à s'engager activement et sérieusement dans les efforts de coopération».
Plus de 4 000 clandestins interceptés en mer depuis le début de l'année
«Jusqu'en octobre 2024, les forces de sécurité tunisiennes ont intercepté 4 102 migrants irréguliers d'origine africaine et arabe, empêchant ainsi leur départ vers l'Europe», a mis en avant le ministre tunisien de la Défense Khaled Sehili le 12 novembre, évoquant devant l'Assemblée des Représentants du peuple le travail des «unités maritimes» de son ministère.
Au Palais du Bardo, le ministre tunisien a également fait valoir «les efforts des unités maritimes, qui ont mené 120 opérations de sauvetage en mer et déjoué plusieurs tentatives de migration clandestine, notamment dans le sud de la Tunisie», a-t-il précisé.
En raison de sa proximité géographique avec l'Europe, la Tunisie est considérée comme un point de transit pour les migrants irréguliers fuyant des conditions de vie précaires et des conflits dans leurs pays d'origine.