Nouveau gouvernement : Emmanuel Macron va réunir tous les partis à l’Elysée, sauf LFI et le RN
Le tour de table continue. Emmanuel Macron a invité à des discussions à l’Elysée, mardi 10 décembre à 14 heures, l’ensemble des partis "ayant indiqué se placer dans une logique de compromis". Objectif : "constituer un gouvernement d’intérêt général ou de le rendre possible", a indiqué la présidence ce lundi. Le chef d’Etat, qui a ainsi exclu le Rassemblement national et La France insoumise de la réunion, veut "avancer sur un accord concernant une méthode". Emmanuel Macron avait promis en fin de semaine dernière un Premier ministre "dans les prochains jours".
"La solution ne pourrait plus reposer sur un accord avec le Rassemblement national", avait déclaré un peu plus tôt la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, à l’issue d’un échange avec le président de la République. "Il a été très clair sur le fait que le Rassemblement national, pour lui, n’était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter", avait-elle ajouté.
Après une courte trêve consacrée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, le président a repris ce lundi ses consultations afin de nommer un nouveau Premier ministre, cinq jours après le vote de censure contre Michel Barnier. Il a reçu tour à tour, dans la journée, des députés indépendants du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires), les écologistes et les communistes.
"Le pays est dans une situation d’urgence"
"On a fait un pas ce matin", a affirmé à la sortie de l’entrevue le patron du PCF, Fabien Roussel, venu avec la "volonté de trouver des solutions" mais sans "mettre des préalables". Pas même celui d’un Premier ministre de gauche, seulement "préférable", ou d’une abrogation de la réforme des retraites - qui pourrait être renvoyée à une "conférence sociale".
Moins antagoniques, les députés Liot ont seulement demandé "quelque chose qui regroupe les différentes sensibilités", et surtout "que ça soit rapide, parce que le pays est dans une situation d’urgence", a résumé leur vice-président, Christophe Naegelen.
Toutes les forces politiques, y compris le chef de l’Etat, souhaitent une solution rapide. Mais les précédents incitent à la prudence : il avait fallu 51 jours cet été au locataire de l’Elysée pour choisir Michel Barnier, et plusieurs semaines également dans le cas de ses prédécesseurs, Gabriel Attal et Élisabeth Borne.