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Mes voeux pour 2025 : une France libérée de ses entraves 

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Et si la France arrêtait de s’empêcher de vivre ? Et si elle se décidait à lâcher prise ? Et si elle abandonnait sa vaine obsession égalitaro-normative ?

En cherchant récemment des renseignements sur Nancy et la place Stanislas, j’ai appris la chose suivante : souhaitant reconstruire le duché de Lorraine après les guerres et les années d’occupation française, le duc de Lorraine Léopold Ier, souverain effectif à partir de 1697 (date du traité mettant fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg), signe une ordonnance autorisant toute personne à pratiquer le métier de son choix, même sans apprentissage ou “chef-d’œuvre” officiel, afin d’attirer des artisans étrangers et de fournir du travail à une population ravagée par les guerres.

Une politique fort libérale qui porta manifestement ses fruits, puisque de nombreuses manufactures virent le jour et que le règne de Léopold fut unanimement salué en son temps comme une période de paix et de prospérité pour son peuple. Même notre Voltaire national y alla de son couplet élogieux dans son ouvrage Le Siècle de Louis XIV publié en 1751, soulignant “qu’un des moins grands souverains de l’Europe a été celui qui a fait le plus de bien à son peuple” à tel point que lui, Voltaire en personne, a vu “longtemps après sa mort, ses sujets verser des larmes en prononçant son nom.”

Le duché de Lorraine avait certes par ailleurs toutes les caractéristiques absolutistes et centralisatrices du royaume de France – Léopold avait en effet calqué sa structure administrative sur celle de Louis XIV – mais du moins était-il possible d’y travailler, innover et entreprendre sans entraves, pour le bénéfice de tous.

Tournant alors mes pensées vers la France de cette année 2025 naissante, ce n’est pas sans une certaine amertume que je pense aux multiples taxes, numerus clausus, prix administrés, loyers plafonnés et autres décisions étatiques du même tabac dirigiste qui forment la trame serrée de notre vie économique et sociale. Car visant en principe à protéger les citoyens en réalisant leur rêve d’égalité et de fraternité, ces mesures ne réussissent finalement qu’à les enfermer tous les jours un peu plus dans une spirale délétère d’interdictions, de rétrécissement des compétences et des savoir-faire et, in fine, d’appauvrissement et de déprime nationale aigüe.

Car la réalité peut-être un peu oubliée, peut-être un peu méprisée en cette époque où la décroissance comme horizon volontaire d’existence est présentée comme la plus haute vertu possible des “belles personnes”, c’est que la France possède de vrais talents créatifs et novateurs !

On l’a vu cet été, à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour qui garde en tête l’abondante chronique des défaillances et des grèves dans les transports publics français, des retards et des dérapages financiers dans les programmes d’investissement, ainsi que celle des failles organisationnelles ou sécuritaires qui tendent de plus en plus à émailler les événements petits ou grands prévus en France, le pari n’était pas gagné d’avance. Or ce fut un succès. Ambiance, organisation, performance, esthétique des lieux, tout contribua à rendre ces Jeux inoubliables. Même la décision, fort décriée au départ, de les inscrire au cœur de la capitale et dans des cadres mythiques de notre histoire a été saluée comme une intuition certes périlleuse mais remarquablement mise en œuvre.  Il n’en demeure pas moins que nous attendons la « facture » définitive des Jeux pour le contribuable.

On l’a encore vu cet hiver, lors des cérémonies en l’honneur de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Qui aurait pu imaginer que cinq ans suffiraient à lui rendre sa splendeur après les immenses destructions causées par l’incendie de 2019 ? Un simple chantier convoquant bien moins d’artisans et bien moins de compétences peut prendre beaucoup plus de temps. Or ce pari proposé non sans bravade par le président de la République Emmanuel Macron a été tenu. Pourquoi ? Parce que pour l’occasion, une occasion qui a mobilisé les dons de la planète entière, toutes les difficultés administratives ont été aplanies, tous les délais d’instruction imposés en temps normal ont été raccourcis, toutes les autorisations nécessaires ont été délivrées au plus vite.

On l’a vu également il y a une dizaine de jours, lorsque l’EPR de Flamanville a été connecté au réseau électrique national. L’histoire de ce réacteur nucléaire dernier cri est évidemment typique des retards et dépassements budgétaires que j’évoquais plus haut. Dans un rapport de 2020, la Cour des comptes résumait le projet en une formule lapidaire : “un échec opérationnel, des dérives de coûts et de délais considérables.” De fait, 12 ans de retard, de multiples malfaçons et une facture atteignant 19 milliards d’euros contre les 3,3 milliards prévus au début de la construction en 2007 ne sont pas des caractéristiques susceptibles de classer ce projet dans les grands succès français.

La Cour des comptes nous apporte cependant quelques éléments d’explication très intéressants pour notre gouverne (et nos gouvernements) :

[La dérive considérable observée à Flamanville] “résulte d’estimations de départ irréalistes, d’une mauvaise organisation de la réalisation du projet par EDF, d’un manque de vigilance des autorités de tutelle et d’une méconnaissance de la perte de compétence technique des industriels de la filière.”

On retrouve là les défauts typiques des projets portés par la puissance publique : pour les faire voter, il faut promettre des délais et des coûts les plus faibles possibles, quitte à se retrouver ensuite avec des dérapages exorbitants et une monstrueuse pagaille dans l’organisation. Dans le cas de L’EPR de Flamanville, s’y est ajoutée notamment la perte de savoir-faire en ingénierie nucléaire due à la décision politique prise par les socialistes et les écologistes à la veille des élections présidentielles de 2012 de réduire la part du nucléaire dans le mix électrique français. De quoi inciter les meilleurs étudiants ingénieurs à ne surtout pas se tourner vers cette filière dans leurs choix de formation.

Autrement dit, “l’échec” de l’EPR de Flamanville réside essentiellement dans les biais administratifs, politiques et idéologiques qui ont habité la puissance publique tout au long de sa construction, certainement pas dans le produit lui-même. Ce dernier témoigne au contraire des immenses talents français pour mener à bien des projets techniques complexes, pour peu qu’on ne leur mette pas de bâtons dans les roues comme on le fait hélas trop souvent.

C’est pourquoi, chers lecteurs, en plus de vous souhaiter une très heureuse année 2025 dans vos vies personnelles, je forme le vœu que la France et les Français s’autorisent à vivre et à créer. Les talents sont là – ils pourraient même être renforcés à travers une refonte de notre système éducatif – et ne demandent qu’à s’exprimer. Faisons tomber les barrières inutiles, abandonnons nos rigidités politiques, voyons ce qui pourrait nous arriver de bien plutôt que de penser d’abord à parer au pire.




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