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Январь
2025

LSD, champignons hallucinogènes, ecstasy : "Certaines thérapies psychédéliques peuvent soigner"

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Du LSD aux champignons hallucinogènes en passant par l’ecstasy… Les drogues psychédéliques ont bien des visages. On les associe volontiers à des dérives et à des menaces sanitaires, moins aux espoirs qu’elles suscitent dans le champ de la santé mentale. Pourtant, le phénomène n’a rien de nouveau. La médecine occidentale a expérimenté les substances psychédéliques dans les années 1950 à 1960, avec des résultats intéressants. Puis le président américain Richard Nixon a déclaré sa fameuse "War on drugs" (guerre aux drogues). Bannies, honnies, ces substances sont devenues illégales, puis oubliées du monde de la recherche… Jusqu’à ce que quelques militants et médecins parviennent à convaincre les autorités de leurs pays - Etats-Unis, Canada, Pays-Bas, Suisse - de lancer des essais cliniques, persuadés de l’intérêt de ces substances pour les troubles mentaux. Une "remédicalisation des drogues" souhaitée par de nombreux spécialistes et patients atteints de dépressions résistantes, de troubles du stress post-traumatique ou souffrant d’addiction.

C’est cette passionnante renaissance que Dominique Nora, grand reporter au Nouvel Obs, décrit dans son livre Voyage dans les médecines psychédéliques (Grasset, à paraître le 8 janvier) à travers des témoignages, mais aussi en s’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, ainsi que sa propre expérience. Car la journaliste de 67 ans a aussi expérimenté une thérapie avec de la MDMA (ecstasy) en France, avec un thérapeute pratiquant en toute illégalité. "La preuve que malgré l’interdiction la demande existe et doit être encadrée", plaide-t-elle.

L’Express : Votre livre n’est "pas une incitation à devenir psychonaute" (un expérimentateur de drogues), mais veut montrer "les bienfaits de ces nouvelles anciennes thérapies", écrivez-vous. La ligne de crête entre les deux mondes peut parfois être étroite. Comment avez-vous gardé le cap ?

Dominique Nora : Mon cap, c’est l’intérêt thérapeutique. J’ai voulu aborder ce sujet par la médecine et la science et rappeler que plus de 300 essais cliniques prometteurs ont été menés sur la planète ces dernières années. Bien sûr, il reste des questions, et certains résultats doivent encore être affinés. Le message que je veux faire passer avec ce livre, c’est que certaines thérapies psychédéliques peuvent soigner. Elles ne fonctionnent pas à tous les coups, ce ne sont pas des remèdes miracle, mais il s’agit d’une piste d’innovation pour le secteur de la santé mentale. La science et la médecine doivent s’en saisir, car la psychiatrie se trouve dans une impasse. Près de 300 millions de personnes sont atteintes de dépression dans le monde, il y a un suicide toutes les quarante secondes, des vétérans de guerre souffrent de stress post-traumatique, sans parler des addictions. C’est contre-intuitif, mais le LSD ou les champignons sont testés contre l’alcoolisme et des essais cliniques ont montré que cela peut fonctionner.

Avant que les essais cliniques ne reprennent partout dans le monde, il y a eu une période de black-out de cinquante ans, à cause de la "guerre aux drogues" menée par le président Nixon. Pourquoi a-t-il voulu enterrer ces substances ?

Dans les années 1960 et 1970, ces psychoactifs sont devenus totalement hors de contrôle. Il y a même eu des professeurs d’université comme Timothy Leary, à Berkeley (Californie), qui ont fait des expérimentations sur leurs étudiants avec du LSD ! Ces substances se sont ensuite répandues de manière incontrôlée dans la société civile, notamment sur les campus universitaires. Or si on les prend sans contrôle, cela peut être extrêmement dangereux. Et il y a eu des accidents. Mais ces problèmes de santé publique bien réels ont été récupérés par le politique parce que les gens qui se droguaient - dont les étudiants - étaient ceux qui contestaient la politique de Nixon et la guerre au Vietnam. C’est cette contre-culture que le gouvernement américain a voulu abattre avec la "guerre aux drogues".

Le 9 août 1974, le 37e président des Etats-unis Richard Nixon, sous le regard de sa fille Tricia Nixon Cox et son gendre Edward Cox.

Vous écrivez que cette guerre a eu un impact mondial - les Nations unies ont déclaré les psychédéliques illégaux - et a même touché la France…

Un fait amusant concernant la propagation à la France est le rôle de Claudine Escoffier-Lambiotte, une journaliste du Monde [NDLR : elle dirigeait la rubrique médicale du quotidien de 1956 à 1988]. Elle a complètement exagéré les problèmes américains en se basant sur le témoignage d’un médecin français peu informé. Il y a alors eu une surmédiatisation des dangers du LSD et nous avons été le premier pays à l’interdire, avant même les Etats-Unis ! Il y avait aussi eu des expérimentations ratées du LSD en psychiatrie. A l’hôpital Sainte-Anne (Paris), les médecins l’ont utilisé sans les protocoles américains qui visaient à mettre en condition les patients, à les accompagner pendant le trip dans un cadre bienveillant, etc. Ces thérapies étaient administrées de manière très abrupte, donc les patients qui faisaient des mauvais voyages (bad trips) n’étaient pas secourus et en gardaient de très mauvais souvenirs.

Ces stigmates historiques expliquent que la France soit la lanterne rouge aujourd’hui. Notre culture de la prohibition n’arrange rien - on l’a vu sur le cannabis thérapeutique -, pas plus que l’état de la psychiatrie. La situation est tellement dégradée que les soignants et chercheurs n’ont pas le temps de faire des études cliniques en plus de leur travail habituel.

Malgré les centaines d’essais cliniques récents, il reste encore des questions. Les chercheurs n’ont-ils pas des difficultés à déterminer la part entre l’effet placebo, l’effet de la thérapie, et celui de la drogue dans la réussite des traitements ?

Mes recherches ainsi que mon expérimentation personnelle - avec la MDMA, l’ayahuasca, l’hypnose, la transe - m’ont appris que les substances psychédéliques induisent un état de conscience modifié. Et cette plasticité de l’état de conscience modifié peut être un moyen d’approfondir une psychothérapie. Cet état peut être obtenu par la respiration ou la transe, mais les psychédéliques l’induisent de manière plus puissante. C’est ce que j’ai expérimenté : j’avais fait des psychothérapies dans ma vie, mais je n’avais jamais pu dire ce que j’ai exprimé sous MDMA, car cette substance enlève toutes les barrières mentales : le cerveau n’est plus aux commandes, c’est le cœur et les tripes qui parlent.

Quelles modifications ces substances opèrent-elles sur le cerveau ?

Mon chapitre dédié à l’aspect scientifique s’appuie beaucoup sur un webinaire produit par le centre psychédélique de l’université de Berkeley. Il a été montré que la plupart de ces substances éteignent le "mode par défaut" du cerveau, c’est-à-dire le mental et l’ego, et qu’elles favorisent des connexions nouvelles dans le cerveau, avec des axones et des dendrites [NDLR : deux des trois principales parties des neurones] qui "poussent" et se connectent différemment. Ces connexions neuronales différentes entraînent une nouvelle plasticité neuronale. Les circuits cognitifs sont modifiés, ce qui autorise la personne à penser différemment.

Pourquoi est-ce thérapeutique ? On ne connaît pas tous les liens entre la plasticité neuronale et le mieux-être psychologique. Mais cela peut remettre en perspective des traumas, des obsessions, des addictions, etc. Tous ces circuits obsessionnels et ruminatoires peuvent être modifiés dans cet état de conscience modifiée. Des personnes que j’ai interrogées m’ont dit : "c’est comme si on avait ouvert les rideaux" ou "j’ai enfin ouvert les yeux sur la réalité, sur qui je suis, sur ma vie", comme si on enlevait des filtres nocifs.

De gauche à droite : psilocybine (champignons hallucinogènes), kétamine et LSD. Le rouge indique une plus grande diversité de l'influx nerveux.

Outre la prise de la substance, l’autre partie de cette thérapie est l’accompagnement dans un cadre médical et le suivi par psychothérapie. Pourquoi est-ce important ?

Selon moi, le soin n’est pas obtenu par la molécule, mais par l’état de conscience modifié qui permet d’aller plus loin en psychothérapie. Toutes les thérapies par psychédéliques doivent être accompagnées et encadrées. Penser que la molécule seule va faire effet sans psychothérapie est une fausse piste. Il faut donc un bon thérapeute : les gens ne doivent pas prendre ces substances seuls et se dire "cela va me soigner et je vais régler tous mes problèmes".

Existe-t-il des études permettant de savoir avec précision quelle psychothérapie est la plus efficace, si ce sont les prises de parole en groupe ou les accompagnements seuls avec un thérapeute ?

Il existe des essais cliniques sur la prise de parole en groupe aux Etats-Unis dont les résultats sont très bons. Cela concerne en particulier deux populations : les vétérans de guerre qui souffrent de troubles du stress post-traumatique et les personnes en fin de vie, par exemple celles qui souffrent de cancer incurable. Ces deux populations font face à l’angoisse de la mort et le fait de se retrouver en groupe et de pouvoir en parler avec des pairs est très bénéfique.

Le thérapeute Tyler Case (à droite), lors d'une formation dispensée par l'entreprise Fluence pour devenir superviseur en "thérapie psychédélique", le 10 mai 2023 à Portland, en Oregon, Etat américain qui a autorisé les cures de psilocybine.

De manière générale, je l’ai vu lors des cérémonies ayahuasca [concoction hallucinogène à base de plantes], cela fait du bien de se confier après un voyage, de sentir une solidarité, qui est thérapeutique en soi. Mais cela ne convient pas à tout le monde. Ce qu’il faut rappeler, c’est que ces thérapies coûtent très cher car il faut accompagner les personnes pendant leur voyage, qui peut durer six à dix heures. Or le temps des soignants est précieux. Donc la prise de parole collective est économiquement plus viable pour les systèmes de santé. Idéalement, la préparation devrait se faire en face-à-face avec un soignant, et le voyage en groupe.

Vous citez une soignante pour qui l’important dans la prise en charge des patients est d’assurer "la distance dans l’hyper présence". Qu’est-ce que cela signifie ?

J’ai eu la chance d’assister à la formation de médecins du CHU de Nîmes qui mènent des essais cliniques sur les psychédéliques. Des médecins suisses et un médecin allemand sont venus les former et c’est une infirmière suisse qui m’a dit cette phrase : elle signifie que les soignants doivent avoir la faculté de calmer et rassurer les patients qui sont en bad trip, mais sans faire de thérapie à vif. Ils ne rentrent pas dans les problématiques sur le moment, mais leur disent que tout va bien, que leurs réactions sont normales. La formation était très amusante, car des médecins simulaient des paniques ou des euphories afin de confronter les personnels soignants français à ce genre de situation. Chaque voyage est complètement différent, et c’est donc tout un panel de cas qu’il faut savoir gérer.

Quelle a été l’histoire qui vous a le plus marquée ?

Celle du Canadien Thomas Hartle, qui souffrait d’un cancer en phase terminale. Je lui ai parlé au mois d’avril 2024. Il était incroyablement serein, alors qu’il était branché à tout un tas de machine. Il m’a expliqué que sa thérapie à la psilocybine lui avait changé sa fin de vie. Avant, il était si déprimé qu’il n’arrivait plus à parler à ses enfants parce qu’il savait qu’il allait mourir. Puis une première cure lui a permis de récupérer non pas une vie normale, mais au moins une vie de famille où il a pu profiter de ses proches. Ensuite, il est retombé dans ses angoisses et a demandé une nouvelle cure. Il en voulait une par an. Sauf que les autorités canadiennes mettent des mois à les autoriser. Il leur a donc écrit une lettre pour leur dire que les malades comme lui ne disposent pas de ce temps. Il est mort en août.

Vous écrivez aussi qu’il existe une centaine de "thérapeutes" en France qui offrent leurs services de manière illégale. Cela ne pose-t-il pas la question de la sécurité des patients et des potentielles dérives ou de manipulations de personnes fragiles ?

Je ne conseille à personne de se lancer là-dedans. D’abord parce que c’est complètement illégal. Ensuite, parce qu’on trouve de tout. Il y a des thérapeutes qui ont été formés dans des pays comme les Pays-Bas, la Suisse, les Etats-Unis, où certaines de ces thérapies sont autorisées. Mais ils ne sont ni médecins ni psychiatres. Il y a aussi des psychothérapeutes et des personnes qui n’ont aucune qualification. Cela va du psychologue au chaman, du sérieux au charlatan. Les substances psychédéliques peuvent aussi être utilisées par des gourous et donner lieu à des dérives mercantiles ou sectaires. C’est d’ailleurs déjà le cas. Car le besoin de soin est tel que le marché parallèle prospère.

C’est pourquoi il serait nécessaire d’établir une législation claire, qui donne la possibilité à des professionnels compétents et formés d’utiliser ces substances dans le cadre de psychothérapies augmentées, dans les hôpitaux et en cabinet privé. La Suisse, qui n’est pas un pays de fous furieux, de drogués ou de gauchistes, a une réglementation que je trouve intéressante. Les soignants peuvent demander l’autorisation, patient par patient, pour telle ou telle substance, pendant un an. Cela permet d’éliminer tous les dangers inhérents au monde clandestin. Car les personnes sous substances psychoactives sont dans un état de vulnérabilité absolue. Cela peut être extrêmement dangereux, avec des charlatans non compétents qui soutirent de sommes d’argent ou qui abusent des patients, comme cela est arrivé dans une affaire en Grande-Bretagne.

Pourtant, vous avez pris ce risque. Pourquoi ?

J’ai lu le livre Voyage aux confins de l’esprit de Michael Pollan, le journaliste de référence aux Etats-Unis, qui parle aussi de ses expériences. J’ai ensuite contacté quelqu’un qui m’a recommandé un psychothérapeute français extrêmement sérieux. Je l’ai fait par intérêt journalistique - parce que lorsque j’ai commencé mon enquête, les personnes que j’ai interrogées m’ont dit que je n’écrirai pas bien sur le sujet sans l’avoir expérimenté -, et aussi parce qu’à ce moment de ma vie, je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose à faire ça. J’étais dans une situation compliquée, avec deux deuils familiaux et une séparation. J’avais besoin d’une thérapie et je me suis dit : pourquoi pas celle-là. En plus, j’écrirai mieux. Cela m’a fait beaucoup de bien, parce que je suis tombée sur une personne très compétente. Mais je ne le recommande pas.




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