Trump publie une carte des États-Unis incluant le Canada
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a révélé à quoi ressembleraient les États-Unis si le Canada les rejoignait. Le futur dirigeant américain a publié mardi 7 janvier une carte sur sa page du réseau social Truth Social. Le Canada et les États-Unis y sont peints de la même couleur, formant ainsi un seul État appelé les États-Unis.
Justin Trudeau, Premier ministre canadien démissionnaire, s'est fermement opposé à cette évolution : «Il n’y a aucune chance que le Canada fasse partie des États-Unis. Les travailleurs et les communautés de nos deux pays bénéficient du fait que nous soyons l’un pour l’autre le principal partenaire en termes de commerce et de sécurité». Cette publication a été immédiatement commentée par la candidate au Congrès américain pour le Texas, Valentina Gomez : «Si l’Amérique veut que le Canada fasse partie des États-Unis, il fera partie des États-Unis. Ou qu’est-ce que tu vas faire contre ça, mon garçon ? Rien». Elon Musk, s'est exprimé de la même manière à ce sujet : «Ma belle, tu n'es plus le gouverneur du Canada, donc peu importe ce que tu dis».
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a suggéré qu'il s'agissait d'une manière pour Donald Trump de répondre aux précédentes attaques dont il avait fait l'objet de la part des Canadiens : «Je pense qu’à bien des égards, il répond à ce qui a été dit à son encontre. Quant au Canada, qu’est-ce qu’il n’a pas entendu dire et qu’est-ce qu’ils n’ont pas déclaré contre lui, et comment ils le détestaient. Il leur a rendu l’"amour" qu’ils lui avaient accordé».
Promesses et «clarifications» de Trump
«Beaucoup de gens au Canada aimeraient être le 51e État. Les États-Unis ne peuvent plus tolérer les énormes déficits commerciaux et les subventions nécessaires à la survie du Canada. Justin Trudeau le savait et a démissionné», a écrit le 6 janvier Donald Trump sur son réseau Truth Social, dans la foulée de l'annonce par le Premier ministre canadien de son «intention» de démissionner.
Le président élu américain, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a ainsi déclaré que si le Canada «fusionnait» avec les États-Unis, il «n'y aurait pas de droits de douanes», les impôts «baisseraient considérablement» pour ses habitants et le pays serait «totalement sûr» face à la «menace des navires russes et chinois qui l'entourent constamment». «Ensemble, quelle grande nation ce serait !» a-t-il conclu.
«Le Canada n’a qu’à devenir le 51e État américain», avait lâché fin novembre Donald Trump, lors d'un dîner dans sa résidence de Mar-a-Lago avec Justin Trudeau. Rencontre sollicitée alors par Ottawa à la suite des menaces du président élu des États-Unis d'augmenter les tarifs douaniers de 25% sur les produits importés du Canada et du Mexique, si ceux-ci n'endiguaient pas le trafic de drogue et l'immigration illégale vers leur voisin.